
MOVIE MINI REVIEW : Oblivion
Après avoir transformé le monde virtuel et (visuellement) révolutionnaire de TRON en vulgaire back room clinquante et fluo d’une quelconque boîte échangiste du Nord-Pas-De-Calais (le tout mis en musique par deux pantins electro-disco-mongolo en plastique) avec le minable TRON LEGACY, Joseph Kosinksi revient avec son nouveau bidule rempli de science-fiction (et de muzak d’ascenseur électronique, merci pour rien M83).
OBLIVION. 2077. La Terre. Ravagée et rendue inhabitable après une guerre totale (totalement en voix off) avec des extraterrestres. Un duo de gravures de modes, Jack (le vieux-beau Tom Cruise) et Victoria (la mimi Andrea Riseborough), lookés dans un style néorétro tout pompé sur le MOON de Duncan Jones (qui avait déjà tout pompé 2001 de Kubrick) reste sur place pour organiser l’évacuation de la population et entretenir le matériel, des aspirateurs géants et des drones agressifs. Mais attention y a encore des méchants qui rodent tout partout… Un jour, un bidule de l’espace s’écrase et le destin de Jack va s’en trouver bouleversé quoi!
Visuellement, Joseph fait des merveilles. Sa mise en scène est d’une grâce envoutante (les décors post-apocalyptiques sont étourdissants) et OBLIVION baigne dans une délicieuse mélancolie. Tom Cruise surprend par son jeu minimaliste tout en retenue, loin des ses dernières performances mégalomaniaco-nawesques. Malheureusement OBLIVION est aussi un carnaval de facilités et d’impossibilités dégueulasses assénées avec une grandiloquence délirante histoire de dissimuler le carnage… Avec OBLIVION on passe allègrement et violemment de la délicatesse de MOON à la connerie cataclysmique d’INDEPENDANCE DAY (avec des morceaux de WALL-E et du remake de TOTAL RECALL, entre autres)!! Un choc quoi… Joseph se noie dans ses références plus ou moins écrasantes. Tout ça manque cruellement d’originalité mais la beauté plastique et l’atmosphère languissante sauvent OBLIVION du tout venant… Sympathique…
En salles depuis le 10 avril
2013. USA. Réalisé par Joseph Kosinski. Avec Tom Cruise, Andrea Riseborough, Olga Kurylenko…
C’est exactement ce que j’en ai pensé. Ça promettait de belles images mais un scénario à la con, promesse tenue ! On pouvait effectivement attendre un Tom Cruise encore moins bon, mais il n’en est rien. Un bonne surprise et un bon moment.