MOVIE MINI REVIEW : Riddick

MOVIE MINI REVIEW : Riddick

Note de l'auteur

 

 

 

L’endive musclée des étoiles (aux yeux qui brillent dans le noir) est de retour. Après un premier film enthousiasmant (PITCH BLACK, un des rarissimes clones d’ALIEN réussi) et un deuxième essai space opératique grotesque, LES CHRONIQUES DE RIDDICK, qui contredisait totalement l’univers mis en place (la garçonne disgracieuse Jackie métamorphosée en Kyra la bombasse à nichon, vive le nawak intersidéral), voici les troisièmes aventures de Riddick le surhomme.
C’est la lose cosmique pour Riddick. Devenu imperator bidule malgré lui des sanguinaires necromongolers et suite au bide gigantesque du film, notre ami se retrouve abandonné sur une planète hostile, laissé pour mort (encore une fois) par un mec au visage en moule à gaufres. Il va errer, errer, errer, errer, errer, errer, errer, errer vraiment très longtemps et découvrir la faune nanardeuse locale (des mignons lycaons du cosmos et des créatures bipèdes avec un œil dans leur gigantesque et venimeuse queue à crochet). Des mercenaires débarquent (merci le scénario à trous) et pourchassent (encore une fois) notre héros hiératique. Mais attention, tout va changer à cause de la pluie (salope de pluie)…
Tout ce qui pouvait subsister de créativité chez David Twohy est parti en fumée dans le deuxième épisode. RIDDICK n’est rien d’autre qu’un décalque paresseux de PITCH BLACK (en plus, y a pas la divine Radha Mitchell). Un groupe d’ennemis obligés de s’allier pour combattre des bêbêtes libérées par les éléments. Tout ça ne serait pas trop grave si on n’avait pas droit au show mégalomaniaque et magnifiquement nanardeux de Vin Diesel (et ça fait très mal de dire ça de cet acteur iconique honteusement sous-employé). Apollon de la badassitude bovine stéroïdée et inexpressive, le gros Vince nous invite à nous adonner au culte de sa toute puissance charismatique et risible. Riddick l’immortel déambule dans des ralentis à hurler de rire en trucidant n’importe comment le premier crétin qui passe. Et tout ça en philosophant sur la life s’il vous plaît ! Incroyable.
C’est franchement énervant parce que David Twohy nous balance ça et là, entre deux scènes de bastons illisibles, des plans furieusement iconiques à foison. Mais le manque manifeste de dollar$ plombe irrémédiablement le truc (le cast, le design et les SFX sont plus que limités). Bref c’est l’ennui. Profond. RIDDICK ne s’élève jamais au dessus d’un DTV de SF minable au scénario insipide tourné en Bulgarie.
Vin le bœuf défoncé aux hormones devrait vraiment prendre des cours d’art dramatique parce que son « jeu » (aussi bouleversant qu’un cadavre de hérisson se décomposant sur une départementale de Maine-Et-Loire), c’est juste plus possible quoi ! Et surtout puant de mégalomanie.

En salles depuis le 18 septembre
2013. USA/Grande Bretagne. Réalisé par David Twohy. Avec Vin Diesel, Matt Nable, Katee Sackhoff…

 

 

 

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