MOVIE MINI REVIEW SPECIAL : critique de Kung Fury

MOVIE MINI REVIEW SPECIAL : critique de Kung Fury

Note de l'auteur

KUNG-FURY

 

 

 

S’il y a bien un joujou mental de l’esprit du cerveau de la tête qu’il faut tripoter avec la plus grande des prudences, c’est la nostalgie. Ce piège à geeks qui vous pétrifie et vous confit dans la copie imbécile d’une époque révolue. Voici que débarque, auréolé d’un buzz de surdingo (merci David Hasselhoff et le clip de True Survivor et aussi merci la Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes), le court-métrage suédois Kung Fury. À l’instar de l’arnaque finlandaise Iron Sky, ce machin, qui se rêve en hommage ultime au cinéma d’exploitation 80’s (coucou le flic/Jésus Christ du kung-fu qui voyage dans le temps pour démonter la tronche à Adolf Hitler), se vautre lamentablement dans le maniérisme vain comme le premier Robert Machete Kills Rodriguez qui passe. C’est que ce pauvre tocard mégalomaniaque de David Sandberg (qui est à la fois réalisateur sans talent et star au charisme de rognure d’ongle) n’a absolument rien compris à cette époque qu’il n’a manifestement jamais connu. Résultat son Kung Fury patauge dans le néant et se résume plus à une bande démo (techniquement impressionnante il faut l’avouer) qu’à un authentique court métrage un tant soit peu pensé. Alors que l’américain Chris ‘Casper’ Kelly, avec le prodigieux délire pop expérimental Too Many Cooks réussissait, lui, à capturer l’essence déviante et malsaine de cette époque, David Sandberg enchaine des scènes insipides sans queue ni tête. Kung Fury tient plus du fantasme idiot que de l’hommage. On dirait que sa vision de la culture 80’s se résume au générique de Miami Vice, à une bande annonce d’un ninjaxploitation quelconque de la Cannon et à un épisode de K-2000. Son Kung Fury n’est qu’un agrégat épuisant de personnages factices pompés n’importe comment sur un cinéma Z qu’il n’a manifestement jamais regardé. C’est que ces productions possédaient parfois, elles, une authentique folie déviante et dérangeante. David Sandberg a transformé tout ça en rollercoaster clinquant inoffensif jamais drôle et carrément méprisant pour ceux qui ont connu cette période. Une putain d’arnaque… Un pitoyable piège à bisseux… Juste grotesque!

2015. Suède. Réalisé par David Sandberg. Avec David Sandberg, Jorma Taccone, Leopold Nilsson…

 

Le Kung Fury en question et en intégralité c’est en dessous.

 


Kung Fury, le film par MediaVideos

 

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