
MOVIE MINI REVIEW : Spring Breakers
Pour ceux qui ne le savent toujours pas, le spring break, c’est (à peu près) les vacances de Pâques version US. L’occasion pour les étudiants stressés par leur études de migrer en masse et en car, tel un troupeau de gnou ravagé par le stupre et la bière, vers le soleil floridien classé XXX de Miami. Et là, c’est la totale débauche… Une parenthèse (vaguement) autorisée. Cette dégénérescence hors du temps, tolérée par la bonne société blanche américaine, rappelle le monde orwellien de 1984 où les séances de défoulement collectif ne faisaient que renforcer le pouvoir totalitaire en place…
Mais bon. SPRING BREAKERS n’est pas du tout un film sur le spring break. Harmony Korine, réalisateur arty branchouille (totalement inconnu) en mal de reconnaissance et, un temps, compagnon de route de ce taré talentueux (lui) de Larry Clark pour KIDS, nous balance un pur produit marketing indé clinquant. Encore un. La mise en image d’un concept (pseudo) subversif et (carrément) putassier. Des petites pétasses en bikini filmées tout le temps à hauteur de leur petit cul ferme et potelé. Et de leurs nichons, qu’on verra jamais, aussi… Histoire de corser le tout, ces demoiselles (en fait deux, Vanessa ‘HIGH SCHOOL MUSICAL’ Hudgens et Selena Gomez) viennent de l’empire du mal et du lavage de cerveau enfantin, les redoutables studios Disney. Et Korine nous promet leur dépravation…
Mais en croyant pervertir ces deux petites starlettes disneyennes insipides Korine a en fait totalement édulcoré son propre film. SPRING BREAKERS est devenu une version Disney de la décadence. Un truc totalement aseptisé… On voit rien. Ce truc est d’une pudibonderie spectaculaire. Donc ces quatre teenagers/superpetasses débarquent à Miami et plongent dans l’envers du décors (la communauté noire, ils vont être content) et dans les bras d’un gangster débile (le débile James Franco en mode caricature de rappeur à tresses et à dentier). On plonge alors dans une version grotesque de SCARFACE (le gunfight final est consternant de nullité et d’humour involontaire). Korine se prend pour l’empereur de la subversion. C’est rien qu’un pitoyable mec de 40 ans qui fantasme sur le corps parfait de gamines dévergondées (d’ailleurs y a sa très très très très jeune femme dans le troupeau, elle est facile à reconnaître, c’est le cageot qui joue comme une casserole). C’est minable tout ça. Et d’une vacuité cosmique. Et aussi risible par moment… Korine nous offre une balade triste dans une attraction soi-disante sulfureuse mais en fait totalement inoffensive d’un Disneyland quelconque et dans sa tête de vieux pervers minable et misogyne. Et un peu raciste aussi… En fait pour lui, les filles c’est toutes des putes en puissances qui attendent juste de rencontrer leur mac (ou la religion, c’est la même chose). C’est affligeant, puéril et prétentieux… Et surtout d’une vacuité infinie… Une putain de baudruche ouais!
On est très très très loin des films dérangeants à Larry Clark et du CHEF D’ŒUVRE fou et définitif sur la dépravation de l’Amérique, l’immense et insensé SHOW GIRLS de Paul Verhoeven!
En salles depuis le 6 mars
2012. USA. Réalisé par Harmony Korine. Avec Vanessa Hudgens, Selena Gomez, Ashley Benson…
Euh… Korine c’est le scénariste fétiche de Larry Clark, tout aussi consternant de vacuité et tout aussi obsédé par les culottes des teens. Korine, c’est aussi le gars de Gummo, invraisemblable diaporama white trash de l’Amérique des 90’s. Faudrait réviser les fiches sur wikipedia et surtout se relire un peu, les fautes d’orthographe, niveau cppn, gâchent la lecture toutefois plaisante de cet article qui donne pas envie et confirme l’idée négative que je me faisais du film.
les fautes d’orthographe c’est un vrai problème pour moi. Je fais pourtant le maximum. Je me relis j’ai un correcteur automatique mais il y en a trop qui passent!
Harmony Korine, personnellement, j’en avais jamais entendu parlé avant ce truc…
Sa dernière collaboration avec Larry Clarke date de 2002 quand même… Ils ont bossé que sur 2 films… Je dirais pas « scénariste fétiche » pour le coup…
Et j’ai pas vu GUMMO…
Scénariste fétichiste peut-être…
Je partage totalement ton avis au sujet de ce truc,j’ajouterai même que c’est un nanar improbable, le pire film de 2013 à ce jour et je pense qu’on peut même facilement remonter plus loin pour cette classification.
C’est clair que plus j’y pense plus j’ai envie de le balancer dans mon flop 10 2013 😉
Peut-être pas fétiche,
mais les 2 plus belles réussite de Clark sont scénarisées par Korine qui est le seul à avoir réussit à mettre en mouvement les photos de Clark.
Et depuis ils vivent dans l’ombre l’un de l’autre
car il faut l’admettre Kids c’est quand même une sacrée réussite.
Et Clark court encore après ce souffle juvénile comme avec What’s Up Rockers alors que Korine est déjà allé beaucoup plus loin avec Gummo.
A noté que cette année ils ont échangés leur place. Korine vendant sont âme aux Studios hollywoodiens avec cette bouse et Clark retournant au mini-riquiqui budget avec Marfa Girl uniquement visible sur son site web.
j’ai adoré Wassup Rocker!! C’est débordant de vie et d’énergie
le contraire du super formaté SPRINGBREAKERS (le starlettes Disney, c’était la super fausse-bonne idée)
et faut vraiment que je mate Gummo