MOVIE MINI REVIEW : The Grandmaster

MOVIE MINI REVIEW : The Grandmaster

Note de l'auteur

 

 

 

Quand les américains versent dans le blockbuster patriotique, ça donne généralement des bidules psychotroniques genre LA CHUTE DE LA MAISON BLANCHE ou bien des bidules pontifiants (et furieusement romancés) genre LINCOLN. Hé ben les chinois c’est tout pareil… Voici THE GRANDMASTER où le biopic délirant et classieux d’un authentique maître des arts martiaux, glorifié dans une quantité monstrueuse de films, le fameux Ip Man (le gars légendaire qui a formé Bruce Lee).
Les années 30. Les vieux maîtres du kung-fu se foutent tous sur la gueule depuis des siècles pour savoir c’est qui le plus fort d’abord. Y en a un qui a réussi à unifier le nord et le sud avec son suppastyle, le Wing Chu. Mais c’est l’heure de la retraite, des CHIFFRES ET DES LETTRES et des rediffusions de DERRICK sur France 3. Il va devoir désigner un successeur. Et évidemment c’est le bordel. Y a déjà sa fifille (la mimi Zhang Ziyi) qui peut pas parce que c’est une fille et y a aussi deux autres gars. Le fameux Ip Man (le bogosse inexpressif Tony Leung) et un vilain méchant usurpateur à moustache. La véracité historique, Wong Kar Wai, il s’en fout un peu. Le gars est connu pour ses bidules romantico-bling bling lents tout plein d’histoires d’amour impossible et de filtres jaunasses tout pompés sur des pubs de parfums de supermarché. On a donc droit à une fresque molle et totalement incompréhensible sur l’amour impossible entre mademoiselle Gong Er, spécialiste de la prise mortelle des 64 mains (mmmmmmmmhhhhh… 64 mains…) et Ip Man.
Et Wong filme ce truc avec tout plein de ralentis (le film entier semble être tourné au ralenti). Certains somptueux et d’autre encore plus dégueulasses que ceux de la retransmission télé de la finale 1985 de la coupe d’Allemagne de l’Est. Les scènes de combat sont incompréhensibles, probablement montées par un schizophrène épileptique aveugle défoncé au cristal meth. Les acteurs hiératiques déclament en permanence des phrases philosophico-mongolo incompréhensibles sur le destin, le devoir toussa… C’est beau… De temps en temps Wong Kar Wai nous balance des plans de visage d’une beauté stupéfiante (Zhang Ziyi est une déesse). Mais sa mise en scène étouffante (coucou les très gros plans systématiques) et son incapacité à rendre cohérent le moindre duel (un comble pour un film de baston) rendent THE GRANDMASTER assez indigeste voire carrément grotesque par moments… Un drôle de truc quoi!

En salles depuis le 17 avril
2013. France/Chine/Hong Kong. Réalisé par Wong Kar Wai. Avec Tony Leung, Zhang Ziyi, Chen Chang…

 

 

 

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