MOVIE MINI REVIEW : The Rover

MOVIE MINI REVIEW : The Rover

Note de l'auteur

THE-ROVER

 

 

 

Errance et incohérences caniculaires en plein bush australien post-apocalyptique. Alors qu’un père et son fiston christique affrontent des cannibales dans une Amérique ravagée (je parle de THE ROAD pour ceux qui suivent pas) un mystérieux barbu des antipodes pourchasse frénétiquement les trois pieds nickelés qui lui ont volé sa bagnole en le laissant en lui laissant la leur (deux fois de suite! Cherchez pas à comprendre quoi que ce soit dans ce film, OK!). Le bubar (Guy Pierce en mode vénère mutique pas éloigné de THE PROPOSITION) va récupérer n’importe comment une espèce de Forrest Gump arriéré (Robert Pattinson en mode RAIN MAN à gros flingues) du monde futur (et accessoirement frangin d’un des vilains, je vous dis d’arrêter de réfléchir maintenant!). Cet étrange duo va partir pour un road trip bitumé existentialisto-sanguinaire sur les routes de cet enfer déshumanisé qu’est devenu notre planète.
Le gars David Michôd (le réal du remarqué ANIMAL KINGDOM) nous balance son MAD MAX à lui, mais croisé avec l’aridité surréaliste contemplative des œuvres de Monte Hellman (MACADAM À DEUX VOIES, THE SHOOTING) et ce mélange entre ciné d’exploitation (grande spécialité Aussie) et film intello-arty-machin ne fonctionne jamais une seule putain de seconde. En se foutant éperdument de son intrigue à la fois minimaliste et grotesque, Michôd flingue son propos mélancolico-misanthrope lui-même totalement éculé.
Ce truc n’est qu’une errance mentale sans queue ni tête d’une vanité et d’un néant spectaculaire. OK, l’Australie c’est étourdissant de beauté sépulcrale, OK, la violence aveugle c’est traumatisant, ok le mystère c’est mystérieux… Mais c’est pas une raison pour nous balancer un tel pensum arrogant et soporifique. Et aussi irradié, quelque part, d’un profond mépris pour le post-apo, ce sous-genre iconique (quasiment créé par la saga MAD MAX). Et quel final hallucinant…

En salles depuis le 4 juin
2014. USA/Australie. Réalisé par David Michôd. Avec Guy Pearce, Robert Pattinson, Scoot McNairy…

 

la critique à Plissken c’est par là

 

 

Partager