
MOVIE MINI REVIEW : World War Z
Brad Pitt contre les zombies!!! Ça sent bon le délire cérébral d’un producteur hollywoodien ravagé par la cocaïne et les idées farfelues. Comme un fantasme pervers et honteux d’un exécutif de The Asylum. Ben c’est pas un rêve les mecs! C’est la putain de réalité!!!
Très librement adapté du roman éponyme de Max ‘le fils de Mel’ Brooks, spécialiste des romans bizarres remplis de zombies (dont GUIDE DE SURVIE EN TERRITOIRE ZOMBIE, pompé éhontément par ZOMBIELAND), voici WORLD WAR Z.
Chronique d’une apocalypse. Une épidémie mystérieuse. Les zombies attaquent!!! Des zombies féroces qui courent comme ceux de L’ARMÉE DES MORTS et de 28 JOURS (ou SEMAINES) PLUS TARD. Un enquêteur de l’ONU (l’indestructible Bradounet d’amour, sa barbe de trois jours pare-balles et son mulet en titane) est mandaté par ce qu’il reste d’autorité pour comprendre ce qui se passe bordel et pour trouver ce putain de patient zéro et fabriquer un vaccin toussa.
Parce qu’en fait WORLD WAR Z mélange le film de contamination réflexif et la zombixploitation hystérique. C’est que ça se veut (un peu) sérieux tout ça quand même! Marc ‘QUANTUM OF SOLACE’ Foster, qui s’est fait violemment viré pendant le tournage, essaie de trouver l’équilibre entre émotion et spectacle. Bon, côté émotion c’est le ratage intégral, impossible de ressentir quoi que ce soit pour Brad l’immortel. Héros de blockbuster, c’est clairement pas pour lui! Par contre Foster réussit quelques scènes d’attaques zombies (coucou les figurants par centaines et les CGI un peu paresseux) particulièrement impressionnantes! Le passage situé à Jerusalem est clairement le climax du film.
En fait WORLD WAR Z est un blockbuster pantouflard, un truc à l’ancienne quoi. Un blockbuster à la papa… Trop sentencieux, trop lent, trop idiot mais blindé de dollar$. Y a pas d’âme dans ce truc quoi. C’est dommage parce que WWZ déborde d’idées (la chasse mondiale au vaccin, trame ténue pensée comme un vidéo game) et de bonne volonté (pas une goutte de sang mais des zillions de morts). Mais en étant incapable de choisir entre profondeur et pure popcorn movie décérébré Foster n’obtient ni l’un ni l’autre. L’ombre gigantesque du chef d’œuvre tétanisant de réalisme d’Alfonso Cuaron LES FILS DE L’HOMME ridiculise irrémédiablement WWZ. C’est pas que ce soit mauvais, c’est juste vain. Et le final invraisemblable et idiot (retourné après l’éviction de Marc Foster) plonge dans le grotesque. On se demande à quoi pouvait ressembler le montage d’origine.
Ça faisait carrément une éternité que Brad Pitt ne s’était pas planté dans ses choix (bon, en même temps le film est un carton planétaire). WORLD WAR Z s’oublie à la vitesse de la lumière, comme tant d’autres films…
Mais on attend tellement de Brad!!
En salles depuis le 3 juillet
2013. USA/Malte. Réalisé par Marc Foster. Avec Brad Pitt, Mireille Enos, Daniella Kertesz…
ET AUSSI La critique à IN THE BLIX est là!
https://youtu.be/HcwTxRuq-uk
Que dire de plus…Je crois que nous sommes tous d’accord 😉
Même pas de clash sur le scénario a chier ?
Ni sur les incohérences honteuses ou les gaps scénaristiques incroyablement mal foutus ?
Pasque on touche le fond avec le gosse black qui survit l’attaque de zombies dans son appart ( pour de toute facons ne servir a rien mais alors rien DU TOUT tout le reste du film ) alors que ses parents se font bouffer tous les deux et que les zombies étaient tous derrière la porte ( et me sortez pas qu’il était malade ein, c’est juste l’une des nombreuses conneries de ce film ) ou la grenade qui explose un trou de 5 mètres d’envergure dans la coque de l’avion.
Sinon, j’ai plutôt aimé l’actrice qui joue la femme de Pitt. Elle à du charme et, bien que son rôle soit inutile, elle joue plutôt bien.
c’est Mireille Enos, vue dans la version US de THE KILLING.
Effectivement le scénario c’est du n’importe quoi de compétition mais, étrangement, ça ne m’a pas énervé…
Sachons raison garder quand même… Tout n’est pas à jeter dans ce film. Le caractère frénétique, nerveux des situations de crise est bien rendu. L’aspect visuel des pyramides/vagues humaines grouillantes est quand même pas mal et puis je pense qu’ils ont réussi à faire une synthèse intéressante entre le style pseudo-réaliste géopolitico-survivaliste et l’aspect vidéo-ludique (à base de tableaux/niveaux, voulu ?). Pour moi, ça marche plutôt bien… Bon, niveau scénario, il y a 2-3 ellipses mal venues, des simplifications qui ne passent pas super (genre, il n’y a plus que 2 survivants après le crash et pouf, c’est nos héros…), des trucs à ne pas faire (le coup du téléphone…) mais ça va. Il y a du neuf dans cette affaire, et c’est un bon point.
En fait je suis assez d’accord avec toi. La fresque apocalyptique m’a plu. Mais le scénario part trop en vrille.
J’aimerais beaucoup voir le montage initial!
Ah le coup du téléphone , superbe’……
Très bon résumé de ce film qui se regarde aussi vite qu’il s’oublie… Pas de réelle intensité, hormis le premier tiers qui est clairement un peu plus punchy, malgré une caméra que je trouve, perso, un peu trop malmenée qui ne filme, en définitive, pas grand chose. On a vraiment l’impression, dans la seconde partie, que les pépètes faisant défaut, on a réduit la voilure à une peau de chagrin, laissant le film encore plus creux. On sent vraiment que le tournage ne s’est pas déroulé comme prévu et que, Damon Lindelof à la rédaction du scénar, c’est parti en vrille. En vrac, on se demande ce que fout David Morse là-dedans, Daniella Kertesz (Segen, la militaire Israélienne) qui disparaît comme ça sans trop savoir pourquoi, l’enfant black, non mexicain?, qui ne sert à rien… J’ai beaucoup aimé le coup de la bombe atomique qui grille tout, même les téléphones satellitaires (wtf).
Bref, scénar en carton, dommage car l’impulsion donnée au début avec cet aspect frénétique était de bonne augure. A faire un film de zombie pour la famille, il ne faut pas s’étonner si on s’emmerde en définitive.