MOVIE MINI REVIEW : Conjuring : Les Dossiers Warren

MOVIE MINI REVIEW : Conjuring : Les Dossiers Warren

Note de l'auteur

 

 

 

Histoire vraie (on rigole très fort), portes qui grincent et bondieuseries atomiques… C’est le programme, d’une originalité stupéfiante, que nous propose James Wan. Voici donc le couple Warren, authentiques super chasseurs de démons américains (dont les aventures ont inspiré des tonnes de productions genre le matriciel AMITYVILLE LA MAISON DU DIABLE en 1980). Monsieur, exorciste reconnu par le Vatican, et madame, médium neuneu qui voit des trucs qu’on voit pas, chassent les vilaines entités tout en chantant la gloire prosélyte à Jésus, fils de Dieu notre sauveur bidule. Ils se filment et font tout plein de conférences d’un sérieux terrifiant qui en dit long sur la psyché US ravagée par un fanatisme religieux aussi tranquille que flippant (et c’est 100 % authentique bordel).
Une famille plouc modèle super mignonne et nombreuse, les Perron, fait appel à eux. Leur grande maison fait des bruits zarbis la nuit. Les portes grincent (ils connaissent pas le lubrifiant, l’ennemi des gonds rouillés, du démon démoniaque et du film de fantômes paresseux), il fait froid et la benjamine parle avec un ami imaginaire via une boîte à musique. L’angoisse quoi !
Nan mais pourquoi se gêner hein !!! James Wan reprend quasiment in extenso l’intrigue et la mise en scène de son film précédent INCIDIOUS (en beaucoup moins bien, toujours avec Patrick Wilson) mais sans les délires surréalistes mongolo du final (tout pompé sur CARNIVAL OF SOULS). Résultat, on assiste à un spectacle proprement affligeant. Un carnaval de clichés clichetonneux les plus éculés possibles. Tout ça balancé avec un sérieux stromboscopico-psychotronique genre attention c’est du jamais vu là les gars ! Bon, le truc c’est qu’on a évidemment vu ça des zillions de fois (le diptyque religieux et minable THE HAUNTING IN CONNECTICUT [LE DERNIER RITE et GHOST OF GEORGIA en VF] il n’y a pas longtemps).
OK, James Wan (l’un des artisans horrifiques les plus talentueux et sympathiques d’Hollywood) fait preuve d’une maîtrise impressionnante (sa mise en scène classique fait des merveilles) et son traitement ultra réaliste de la peur (une habitude chez lui) est hautement estimable. Mais le résultat est une pure catastrophe, une ode à la paresse artistique. Les portes grincent, les ampoules explosent, les filles crient comme des hystériques et les vilains démons pleurent leur race face à trois gouttes d’eau bénite et un crucifix en toc. C’est ridicule, honteusement dogmatique et grotesque en diable… Et surtout ce truc ne fait JAMAIS PEUR BORDEL !
Va de retro arnaquas!

En salles depuis le 21 août
2013. USA. Réalisé par James Wan. Avec Patrick Wilson, Vera Farmiga, Lili Taylor…

 

 

 

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