
Mr. Robot : Série Anti-Capitaliste ? (Séries Mania)
Du 15 au 24 avril se déroule la septième saison de Séries Mania à Paris, et comme chaque année, le Daily Mars vous offre une couverture du festival. Au programme, critiques, bilans de conférences et autres surprises…
Révélation de l’année dernière, Mr. Robot s’est prêtée à de nombreuses analyses et discussions à travers des articles, des sujets sur des forums ou d’exercices vidéo. La série fascine et se relit parfaitement, trouvant dans cette forme l’expression de sa richesse tout en conservant une dimension ludique. Pour le festival Séries Mania, qui diffusait les deux premiers épisodes, Xavier de La Porte choisit un angle politique pour parler de Mr. Robot. Enfin, c’est ce que le titre de la conférence annonçait…
Le rédacteur en chef de Rue89 a l’art de mettre les gens à l’aise. En débutant par l’aveu qu’il n’aimait pas la série, on a senti comme un frisson parcourir la salle pleine. Une salle qui se réchauffe soudainement (et se dépeuple légèrement) quand l’animateur annonce que l’extrait choisi correspond à la dernière scène de la saison. La hantise du spoiler fait fuir les moins courageux (dans une tragédie, nous connaissons déjà la fin, argumentera Xavier de La Porte, en vain). Séquence surréaliste.
L’animateur s’élance dans une argumentation aux partis pris discutables (la série absorbée par la psyché d’Eliot alors qu’elle repose sur l’idée d’aliénation ; une dimension politique forte), où le thème de la conférence ne sera abordé qu’au bout d’une heure. Pris un peu par surprise, nous découvrons une lecture technologique de la série qui interpelle. En jouant sur l’acculturation du public concernant le hacking, la série va déployer métaphores et analogies pour montrer et comprendre le monde selon Eliott. Mr. Robot ira jusqu’à poser des questions sur la figuration du hacking et le meilleur moyen de le filmer.
Au terme de la première heure Xavier de La Porte évoque le politique dans la série. L’occasion de raisonner sur le manque d’épaisseur, voire la caricature que représentent les idéaux de Mr. Robot. C’est une révolution triste qui se passe dans la première saison, chose que semble regretter l’animateur. Se diffuse l’impression d’une lecture que l’on ne comprend que trop bien mais dont on ne partage rien. Si Xavier de La Porte montre une aisance dans l’exercice argumentaire, se joue un duel de perception/compréhension : la politisation du récit versus l’aliénation de la (d’une) réalité.
La figure du hacker a gagné une soudaine importance dans le monde post-crise économique (2008). D’Edward Snowden et les lanceurs d’alertes aux mouvements Occupy ou Anonymous, de Lisbeth Salander (Millenium) au récent Hacker de Michael Mann, le hacker possède une aura séduisante, inconnue et dangereuse. Bien que le récit très psychologisant impose une lecture orientée, on pourra regretter le manque de poésie dans l’approche de Xavier de La Porte. Cette poésie qui fait monter les effluves révolutionnaires.
Article un peu confus. J’ai du mal à différencier ce qui émane de la conférence de M. de La Porte et ce qui provient de tes propres réflexions. De même, j’ai l’impression que tu commences à parler d’un truc et puis que tu t’arrêtes en chemin.
En clair, j’ai rien compris (hormis l’amorce surréaliste). ^_-