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Music Mini Review : Highasakite, Silent Treatment (Propeller Recordings)

Music Mini Review : Highasakite, Silent Treatment (Propeller Recordings)

Note de l'auteur

03-05-Discs-Highasakite-Silent-TreatmentLe quintette norvégien Highasakite a fait parler de lui depuis le début de l’année avec le single assez accrocheur « Since Last Wednesday », et débarque avec un premier album studio (le précédent a été séparé en 2 EP, In And Out Of Weeks et Highasakite EP). Alors que les premières compositions hésitaient entre fulgurances jazzy uptempo et folk, Silent Treatment se veut dans la mouvance des albums indie-pop du moment, avec des rythmiques lourdes et tribales, des chœurs entêtants. On dirait qu’Ingrid Helene Havik, vocaliste principale, a trouvé le chaînon manquant entre Little Dragon et Florence Welch. Mais cette accessibilité est loin de fermer le groupe, et l’album renferme son lot de surprises et directions incongrues. Si « Since Last Wednesday » traite de disparitions et « Leaving No Traces » bénéficie d’un arrangement plus traditionnel, Highasakite fait souvent appel à une production beaucoup plus éthérée, comme sur le premier titre, « Lover, Where Do You Live? » où s’entremêlent pianos, orgues et choeurs façon boomerang.

L’album étant assez imprévisible sur ses directions de pistes en pistes, cela laisse une grande marge de manœuvre pour Highasakite de construire des morceaux aventureux, comme « Iran » ou encore la balade Boards Of Canada-esque « The Man On The Ferry ». Sans compter « Darth Vader », ses percussions et son interprétation façon Santigold, ou la chanson la plus guillerette jamais écrit autour du célèbre Sith. Un peu comme si Feist se mettait à écrire des thèmes de SF d’anticipation : aussi WTF qu’original.

Silent Treatment est une collection assez convaincante, même si Highasakite a un peu de mal à se démarquer du reste de la scène indie-pop actuelle. Mais c’est une belle démonstration de versatilité pour sa chanteuse, qui arrive à porter ces vignettes avec, souvent, une certaine distance et un humour aux entournures. Leur tournée actuelle avec London Grammar annonce bien une potentielle montée en grade, surtout avec l’efficacité d’un « Since Last Wednesday ». En soi, une belle découverte made in Norway.

Play It : Darth Vader, Iran

Skip It :  Leaving No Traces, My Only Crime

 

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