Music Mini Review :  OST Noah, de Clint Mansell

Music Mini Review : OST Noah, de Clint Mansell

Note de l'auteur

OST Noah
On aurait pu espérer, compte tenu du côté quelque peu poids lourd du sujet, que le score de Noah aille chercher dans la nuance, la finesse et la flamboyance harmonique. Pas de bol, Darren Aronofsky, pas encore rendu sourd par la direction au marteau piqueur du Lac des Cygnes de Black Swan, s’est recollé avec Clint Mansell en lui filant pour seule consigne de faire un truc encore plus lourdingue que le sujet lui-même.

Faut pas donner des défis comme ça à Clint Mansell, parce qu’il prend ça très au sérieux. Tellement que pour Noah, il semble avoir fait appel à tous les instruments de la planète pour qu’ils jouent tous en même temps quatre notes le plus fort possible, et ce pendant une heure et quart. Une heure et quart bordel ! Une heure et quart d’un foin assourdissant et clairement sans intérêt pendant laquelle Mansell, non content de rester sur la même tonalité quasiment tout le temps, en profite aussi pour nous balancer les glissandi de Gravity, un vague pompage d’Alien (The Judgement Of Man), des grosses guitares super pataudes, des percussions à la rectitude toute germanique et des sons de synthé tout droit sortis d’un CD Nature et Découverte.

Aussi pathétique que bruyant, le score de Noah ressemble à un goéland obèse qui essaie de prendre son envol mais qui se rétame systématiquement dans la vase. In The Beginning,There Was Nothing nous annonce solennellement le morceau d’ouverture. Manifestement, In The End y’a pas grand-chose non plus.

 

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