
Music Mini Review : OST Stalingrad, d’Angelo Badalamenti (Moviescore Media)
Même s’il continue de sortir environ un score par an, Angelo Badalamenti semble avoir un peu disparu du devant de la scène, surtout depuis que David Lynch ne fait plus de film. Alors du coup, ça fait toujours plaisir de revoir le nom du compositeur du mythique Twin Peaks associé à un projet, même s’il donne pour cela l’impression de cachetonner un brin vu les allures de nanar d’outre-Oural que se tape Stalingrad de Fedor Bondarchuk.
Pourtant, à l’écoute de Stalingrad Theme et Overture, on croirait entendre le score d’un futur chef d’œuvre. Totalement habité par le génie d’Ennio Morricone d’une part et de Giya Kancheli d’autre part, Badalamenti nous livre l’une de ses compositions les plus réussies à ce jour. C’est après que ça se gâte.
Dès le 3ème morceau, il y a comme une nette baisse de qualité dans la composition et aussi dans les arrangements. On veut bien admettre que Badalamenti n’a jamais été le champion de la musique trépidante. Mais même les thèmes lents (Lovers Steal Away) apparaissent étrangement lourdingues et fades face à la finesse et à la magnificence des deux premiers morceaux. C’est à tel point qu’on en vient à se demander si par hasard le score de Stalingrad ne serait pas un peu une arnaque. Car mis à part 5 morceaux qui portent clairement la marque du compositeur, le reste semble tout de même avoir été vaguement bidouillé par un stagiaire sur pro tools. Le gouffre est tel que ça en est rageant. On passe du génie à la purge sans palier de décompression et ça fait super mal.
On ne saura sans doute jamais le fin mot de l’histoire. Reste que pour un retour, Stalingrad est tout de même super frustrant et on ne peut que souhaiter qu’Angelo Badalamenti ne nous refasse plus un coup pareil.
Ah mon cher Sheppard…Badalamenti et son emprunte indélébile sur le cinéma de Lynch ! Un sacré duo qu’on aimerait voir ressurgir.
La première fois que j’ai entendu la musique de Twin Peaks (le pilote que j’avais en K7 vidéo…et oui !) j’ai été boulversé par cet univers musical qui me parlait directement aux tripes et au cœur. Un sacré coup de maître.
Je me réécoute souvent cette BO ainsi que celle de Lost Highway que j’adore aussi.
Ton article me donne bien envie de jeter une oreille sur les premiers morceaux de ce Stalingrad.
À faire.
D’ici là, porte-toi bien ô noble Berger.
Alors, pour te faciliter la tâche, tu écoutes les plages 01 et 02 (Theme et Overture), puis tu fais un gigantesque bond vers la plage 15 (Childhood Memories), la 16 (Goodbye Brothers, celle qui est en extrait) et pour finir la 18 qui est le Stalingrad Theme pour violons (en gros sans la voix).
Merci bien l’ami 😉