Music Mini Review : OST The Amazing Spider-Man 2, de Hans Zimmer

Music Mini Review : OST The Amazing Spider-Man 2, de Hans Zimmer

Note de l'auteur

Soyons lapidaire, n’ayons peur de rien. Il y a quelque chose de Ross Geller chez Hans Zimmer.

 

amazing-spider-man-2 OSTSoit Ross Geller est un génie visionnaire qui avait déjà posé les bases du score de The Amazing Spider-Man 2, 17 avant son existence, soit Hans Zimmer ne sait décidément plus quoi faire. Alors il cherche tout azimut, il farfouille dans toutes ses banques de sons, il fait appelle à tous ses copains, à Pharrell Williams, à Johnny Marr (The Smiths, Inception), à Michael Einziger (Incubus), Junkie XL, Andrew Kawczynski et Steve Mazzaroritten (les Magnificent Six), mais le fait est que Zimmer « lost it ».

Tout n’est pas à jeter, fort heureusement. Le compositeur nous montre qu’il sait quand même être fun et efficace quand il le faut (Enemy, I’m Goblin) et que niveau harmonie, c’est tout de même nettement plus recherché que la plupart de ses clones (Henry Jackman jubile, tapis sous la carpette). Mais voilà, tout comme le laissait suggérer déjà Man Of Steel, il n’y a maintenant plus grand-chose qui différencie le Zimmer original de ses copies. Il a perdu sa petite longueur d’avance et se plie sans sourcilier à la tyrannie du dub step et du métal à tout va. Même la finesse de certains passages parait complètement désuète face à ce déluge de clichés.

Qui plus est, niveau con-con, Zimmer fait tout aussi fort que les autres. Des trucs comme You Need Me, ou I Need To Know ou We’re Best Friends sont à eux seuls des frissons de la honte imparables. On aurait été peut-être plus coulant avec un tocard venu du fin fond de la chaîne de clonage, mais il s’agit quand même de la direction là. Il est grand temps que Zimmer se trouve un nouveau copain de la stature de James Newton Howard. Parce que c’est clairement pas en allant chercher du côté de Pharrell Williams et Junkie XL que ça va s’arranger. D’autant que cela ne présage rien de bon pour Interstellar, le prochain Nolan, même si on continue à y croire très fort.

A ce moment là on pourra peut-être dire que la réelle différence entre Ross Geller et Hans Zimmer est probablement que l’un n’a jamais été un musicien surestimé, alors que l’autre est clairement devenu fainéant avec le succès. Ça et puis le fait que Ross est un génie visionnaire, bien sûr.

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