MUSIC MINI REVIEWS : Juillet/Août 2013

MUSIC MINI REVIEWS : Juillet/Août 2013

Au départ, j’avais prévu de tout vous chroniquer, le bon comme le moins bon, comme le super vain. Mais finalement, et parce que je vous aime bien, j’ai décidé de couper dans le lard et de ne vous parler que des scores qui sortent du lot incessant de clones qu’on nous envoie mois après mois. Donc la Mémère ne parlera pas d’Elysium, ni de Lone Ranger, ni de R.I.P.D., ni de White House Down, ni de The Congress (particulièrement ridicule, celle-ci), j’ai suffisamment perdu mon temps à les écouter, je ne vois pas pourquoi je vous ferais perdre le votre.  En revanche, on cause de Beltrami, de Bishara, d’un petit nouveau Nathan Whitehead et surtout du retour d’un grand monsieur de la musique de film, Joe Hisaichi.

 

Joe Hisaichi – OST Kaze Tachinu (Pid)

Disponible en import Japonais de la mort depuis la fin Juillet, inutile de dire que je me suis jeté dessus comme la faim sur le monde. Et bon sang, quel bonheur ! En trois notes, on est déjà dans l’univers d’Iyao Miyazaki. On voit parfaitement les dessins, les paysages magnifiques et cette sensation qu’on va passer un moment très agréable en compagnie de personnages forts et d’un scénario d’une poésie à tomber par terre. C’est assez incroyable de voir à quel point le duo Miyazaki/Hisaichi fonctionne encore même après tant d’années. Rares sont les musiciens qui ont su donner une identité musicale aussi marquée et aussi remarquable à un réalisateur, comme si l’un ne pouvait fonctionner sans l’autre. Rares sont aussi les musiciens qui parviennent en quelques notes, et ce pendant les 53 prochaines minutes, à vous transporter dans un univers si ancré dans votre esprit, que vous pouvez presque le voir bouger devant vous. Fermez les yeux, écoutez et voyez.
 


 

 

 

Marco Beltrami – OST Wolverine (Sony Classics)

Un mois chargé de Juillet chargé pour l’ami Beltrami, puisque 2 petites semaine après son rigolo World War Z, le revoici avec un autre blukbusté, le Wolverine de James Mangold. Comme d’habitude, Marco tient le cap du score pas foncièrement originale mais éminemment sympathique. Malgré quelques facilités de compositions, on sent tout de même un travail en profondeur autour de l’instrumentalisation des personnages. Ainsi les percussions japonaises viennent se confronter à l’harmonica, symbole du Wolverine « cow-boy » paumé en plein territoire asiatique. Même si le truc peut sembler un peu facile (mais en même temps ça marche plutôt bien), c’est à ma connaissance la première fois que quelqu’un développe une réelle identité musicale pour le personnage. Identité qui, je l’espère, sera reprise par John Ottman pour X-Men: Days of the Future Past, car s’il y a un truc qui pour l’instant manque cruellement aux franchises Marvel de tout poil, c’est justement une direction musicale claire et précise. Quant à Beltrami, nous le retrouverons d’ici peu de temps, puisqu’il devrait nous aligner le très attendu Transperceneige de Joon-ho Bong, le nettement moins attendu remake de Carrie et le prochain Tommy Lee Jones, The Homesman. En gros, on n’a pas finit de vous en parler.

 

Joseph Bishara – OST The Conjuring (La-La Land Records)

J’imagine aisément que les jumpscare du score de The Conjuring doivent relativement bien fonctionner avec le film, mais les écouter les uns après les autres par successions de titres de 1 à 2 minutes (voire même souvent moins), ça fatigue. L’effet s’estompe au bout du troisième titre et il ne reste qu’un magma improbable rendu par un type qui essaie vainement de vous faire peur sans y arriver. C’est super dommage, car je ne pense que du bien de Joseph Bishara, mais là je dois avouer qu’entre une certaine redondance du bonhomme et un défaut flagrant d’editing sur le CD, la BO de The Conjuring reste tout de même plutôt décevante.

 

Nathan Whitehead – OST The Purge (Back Lot Music)

C’est peut-être la surprise du mois. En voilà un qui a décidé de ne pas tomber dans les travers minables de ses collègues et de nous livrer un premier score véritablement réjouissant (on va passer sous silence D4). Liée de bout en bout par une note de synthé (un do#, si vous voulez tout savoir), Nathan Whitehead parvient à instaurer une ambiance prenante et sordide que n’aurait pas renié John Carpenter. En plus, le mec nous en pond 1 heure comme ça et même s’il s’essouffle un peu sur la fin, il parvient quand même à rester maître de son idée sans complètement tomber dans la facilité. Pour un premier essaie, c’est particulièrement prometteur.

 

 

 

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