On a (aussi) lu…Death Sentence de Montynero et Mike Dowling

On a (aussi) lu…Death Sentence de Montynero et Mike Dowling

Note de l'auteur

img_comics_8383_death-sentence

 

On s’éloigne des super-slips habituels pour cette chronique express du vendredi et on rejoint Angleterre, l’autre pays du comics. Terreau de grands auteurs et de grandes histoires, voilà qu’elle nous offre aujourd’hui un récit bien plus intéressant que ne le laissait supposer son idée de départ.

 

Que feriez-vous si vous aviez des super-pouvoirs et seulement six mois à vivre ? Le Virus G+ est un agent infectieux qui se transmet par voie sexuelle et qui donne des pouvoirs extraordinaires, puis vous tue. Verity, Monty et Weasel l’ont tous les trois contracté. Vont-ils crever dans leur coin ou mourir auréolés de gloire ? Et s’ils décident de se battre, que restera-t-il de la Terre ?

 

Death-Sentence2_9fc05Écrit par Montynero et dessiné par Mike Dowling, DEATH SENTENCE joue dans un premier temps sur un concept mélangeant à la fois la mort certaine et absolue et une importante manifestation de la vie. Deux contraires dont la rencontre va donner des étincelles. Cette version du Sida est donc particulièrement intéressante dans les effets secondaires qu’elle procure aux malades. Si le contexte décrit par les auteurs ne brille pas par l’originalité (organisation secrète et tout le folklore qui l’accompagne), ceux-ci ont l’intelligence de n’en faire qu’un décorum pour ce qui les intéresse vraiment à savoir le parcours de Verity, Monty et Weasel.

 

Trois personnages, trois parcours et trois différentes visions du bien et du mal. Si Verity et Monty sont des opposés, Weasel navigue entre deux eaux et se présente comme le personnage le plus intéressant pour ses auteurs. Mini-série en six épisodes, DEATH SENTENCE surprend par sa montée en puissance dans l’horreur et le chaos. On pense beaucoup à AKIRA dans la manière de se servir des pouvoirs et de leurs abus comme métaphore de l’adolescence, la révolution qu’ils représentent et le passage à l’âge adulte. Dowling n’est pas Otomo malheureusement et son dessin a du mal à rendre clair et compréhensif certains passages. On pense notamment aux réflexions sur l’art. Reste que DEATH SENTENCE se révèle être une lecture agréable dont on n’apprécie les scènes méchantes et audacieuses notamment ce qui concerne la famille royale.

 

 

 

Death Sentence (Contrebande, Delourt Comics, Titan Comics) comprend les épisodes UK de Death Sentence #1 à #6

Ecrit par Montynero

Dessiné par Mike Dowling

Prix : 16,50 €

Partager