On a fait le tri n°59

On a fait le tri n°59

Parce qu’on n’a malheureusement pas le temps de vous parler en détail de tous les bouquins qui sont passés entre nos mains, « On a fait le tri » revient sur les sorties de la planète BD.

Footballeur du dimanche

« On a la même passion mais pas le même maillot ». La maxime, qui a trait aux footeux pros et aux arbitres, peut malheureusement se décliner en ce moment avec des professionnels qui ont gardé leurs maillots et des amateurs qui sont à poils depuis de longs mois avec la Covid-19. A ces derniers de retrouver les ambiances des dimanches autour ou à l’intérieur de la main courante grâce à Tronchet, qui joue la prolongation depuis des années sur le pré avant de raccrocher. Il nous narre par le menu les petits et grands moments que revêtent les parties dominicales endiablées que permet le plus populaire des sports. Car le foot popu, ce ne peut être que le dimanche, une messe chassant l’autre.

C’est souvent bien senti, on hume l’huile de camphre quand on rentre dans les vestiaires, on souffre avec celui qui a oublié ses chaussures ou ses protèges, on savoure la bière-clope à la mi-temps. C’est la version idéalisée du ballon amateur, celle du plaisir du jeu et des copains uniquement.

Écrit et dessiné par Tronchet
Édité par Delcourt

LE CHÂTEAU DES MILLIONS D’ANNÉES – T.1 : L’HÉRITAGE DES ANCETRES

Plongée dans l’Allemagne hitlérienne juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale. La bête immonde cherche à assurer sa domination dans les cœurs et à élargir sa zone d’influence. Friedrich Saxhäuser des renseignements extérieurs du Reich garde tout de même une conscience alors que la frénésie et la folie ambiante ne freinent plus les ardeurs de ses compatriotes. Il va l’exercer lors d’une mission au Moyen-Orient pour tenter de déstabiliser l’empire briton. Ce qu’il va découvrir pourrait avoir un effet considérable sur le sort de la guerre qui apparaît inexorable.

Richard D. Nolane adapte le roman de Stéphane Przybylski pour offrir le premier opus d’une série fantastique qui se base sur une réalité historique. C’est rudement bien fichu avec une ambiance glauque au possible voire irrespirable et un scénario qui perd son lecteur. Vivement la suite. Surtout avec le talent de Vladetic au dessin, déjà aperçu lors de La Grande guerre des mondes, déjà avec Nolane

Écrit et adapté par Richard D. Nolane
Dessiné par Zeljko Vladetic
Édité par Soleil

CYBERWAR T.3 : THUY DIEM

Ultime rendez-vous de ce triptyque apocalyptique façon The last of us. Les États-Unis, donc le monde, est paralysé par une cyber-attaque géante qui a contraint l’Homme à un retour aux instincts primaires. L’avenir et le future se conjuguent en minutes, seul le prochain repas compte. L’agent Lancaster ne s’en laisse pas conter et remonte la piste du commanditaire de l’attaque. Durant son enquête, on croise bien la route du Klan mais comme le nom de ce tome 3 l’indique, il semblerait qu’il faille chercher ailleurs.

Série bien construite qui, en filigrane, montre la fragilité dans laquelle nous entraîne le tout numérique et le risque de non-retour qui y est afférent. Une société qui tombe dans le chaos à partir du moment où la technique et le digital nous lâchent. Cela fait un peu froid dans le dos.

Écrit par Daniel Pecqueur
Dessiné par Denys
Édité par Delcourt

L’ESPION DE CÉSAR – T.2 : LA CHIENNE D’HADÈS

Rome est au désespoir et la famine y fait des ravages alors que César ravage, lui, la Gaule. Le princeps demande à son espion gaulois d’aller aux renseignement pour déterminer pourquoi le blé n’arrive plus urbi. Coax veut en profiter pour aboutir sa vengeance. Ce qui l’amènera à côtoyer ceux qui comptent dans ce premier siècle avant JC. Au point de se retrouver confronté à une ancienne et redoutable adversaire.

Le Nestor Burma de l’Antiquité progresse dans sa quête en taillant d’estoc et de taille dans une bande dessinée à l’atmosphère sombre et au trait, de Fafner, qui rappelle parfois Murena de Philippe Delaby.

Écrit par Jean-Pierre Pécau
Dessiné par Fafner
Édité par Delcourt

CATHERINE SFORZA – V.1 : LA LIONNE DE LOMBARDI

Dans la catégorie Les reines de sang, voici la nouvelle venue, Catherine Sforza, rien à voir avec Ciriaco, qui a pourtant joué une saison à l’Inter, se taille la part prépondérante, elle qu’on surnomme la Lionne de Lombardie. A Milan, donc, elle aura fort à faire face au peuple et aux puissantes familles italiennes qui se déchirent. Pour situer la daronne, on lui prête ces mots :  » Tuez-les si vous voulez, j’ai les moyens d’en faire d’autres ! Vous ne me ferez jamais céder ». Le tout en montrant ses organes procréateurs. Ah, oui, le « les » dans la phrase concerne ses enfants pris en otage. Couillu, quoi ! Le reste est à l’avenant et mérite franchement le détour.

Jean-Pierre Pécau anime avec maîtrise cette série historique sur les grandes dames qui ont marqué l’Histoire. Là, on est tombé sur un sacré numéro.

Écrit par Jean-Pierre Pécau
Dessiné par Gabriele Parma
Édité par Delcourt

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