On a lu… Ajin (T. 7) de Gamon Sakurai

On a lu… Ajin (T. 7) de Gamon Sakurai

Note de l'auteur

22824L’éditeur Glénat poursuit la publication de l’un de ses meilleurs titres à l’heure actuelle, et comme à chaque fois, l’excitation est de mise. Ce nouveau tome continue de creuser son sillon dans un seinen passionnant et parfaitement maîtrisé. On reste scotché page après page, en apnée dans ce thriller fantastique mené par un Gamon Sakurai en grande forme. Il gère son récit avec beaucoup d’aisance et une véritable maestria. Bref, on en veut plus… Toujours plus… !

 

Sato, devenu une sorte de gourou psychopathe continue sa croisade meurtrière contre les humains. Le Premier ministre, suite à une tuerie dont il est témoin, décide de changer d’approche, optant pour un arrangement avec le terroriste. De son côté, Kei Nagai s’est allié à Tosaki, le chef du comité de gestion des ajins afin de faire front commun face à Sato le barjo. D’ailleurs, ce tome s’arrête plus longuement sur le passé de cet énigmatique personnage. On apprend notamment qu’il est un vétéran de le guerre du Vietnam et qu’à l’époque déjà, ses tendances psychopathes étaient bien là. D’ailleurs, elles sont apparues bien avant ça puisque dès son plus jeune âge, le petit Sato (anciennement Samuel) aimait bien torturer de gentils petits animaux dans la grange familiale, au risque de se prendre une branlée par son paternel. Paradoxalement, plus on en apprend sur lui et plus le mystère autour du personnage s’épaissit. Son impassibilité, son manque d’empathie et son détachement total face à la mort, décuplé par son immortalité, le rendent aussi impénétrable que fascinant. D’ailleurs, dans ce tome, pour la première fois, il ne prend pas part à l’action et semble soudainement quelque peu désintéressé, allant jusqu’à remettre en perspective l’objectif qu’il s’est fixé. Surprenant revirement de situation…

 

qjyyi5gMalgré la non-participation de Sato, Tanaka son bras droit ainsi que quelques fidèles continuent d’exécuter le plan initial et s’en prennent à leurs prochaines cibles. La seconde partie du tome s’articule autour de la confrontation entre les deux camps et comme à chaque tome depuis le début, le mangaka fait la part belle à l’action et la tension est totale. Une fois encore, il tire pleinement partie de son postulat de base avec des personnages immortels qui n’hésitent pas à se dézinguer eux-mêmes pour «rebooter», lorsqu’ils sont trop mal en point. La maîtrise dont il fait preuve est formellement incroyable. Sa mise en page est d’une grande clarté et d’une redoutable efficacité. L’action y est parfaitement fluide grâce à un découpage millimétré et un trait incisif et plein de finesse. À chaque tome, Gamon Sakurai enfonce un peu plus le clou et prouve qu’il est un auteur sur lequel il faut désormais compter. Ajin est un seinen de grande qualité, mené de main de maître, jusqu’ici. Chapeau l’artiste !

 

Ajin (T. 7) de Gamon Sakurai, aux éditions Glénat

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