
On a lu… Asebi et les aventuriers du ciel (T. 2) de Taisuke Umeki
Les aventures d’Asebi, le module humanoïde et de ses potes aventuriers, continuent. Un second tome toujours aussi classique dans sa construction et qui manque vraiment d’originalité et de texture. Ce nouveau titre du catalogue Doki Doki est plutôt gentillet dans son ensemble et, sans aller jusqu’à dire qu’on s’ennuie, on ne peut pas dire qu’on soit complètement emballé.
Dans un monde composé d’îles flottantes et de navires volants, Yû, un jeune garçon plein de fougue, de courage et tout ce qui va avec, est décidé à atteindre les vestiges de Voldesia, une civilisation disparue, sur l’île de Brandt. Alors qu’il vient de mettre la main sur la carte qui le mènera à l’île mystérieuse, il se retrouve confronté au redoutable Ghramm l’Ouragan, lui aussi bien décidé à partir en expédition. Du coup, les deux équipages se tirent la bourre, tout en évitant de se faire boulotter par les poissons-dragons ou de se faire griller par un androïde. Un soupçon de L’Île au trésor de R. L. Stevenson, une dose de One Piece et une pincée de Terminator, tout cela enveloppé dans un shônen qui embrasse tous les archétypes inhérents au genre. Tout d’abord, un jeune héros quelque peu inexpérimenté et tête brûlée mais dont le potentiel est énorme. Jusqu’ici Yû peine à trouver sa place et s’imposer comme un protagoniste de premier plan. Malgré les flash-backs qui tentent de hisser le personnage au rang de rescapé miraculé, le garçon est pour l’instant bien trop lisse.
De son côté, Ghramm joue le rôle de modèle pour le jeune homme et ici encore, on retrouve toujours les mêmes traits. D’abord redoutable adversaire, il devient vite un allié de choix qui sera certainement une sorte de mentor pour Yû. Enfin, concernant la fameuse Asebi du titre, ce n’est pas franchement mieux. Ce robot d’un ancien temps, kawaii mais pas trop, est totalement effacé et manque cruellement de relief. Bref, tous autant qu’ils sont, les personnages paraissent pour le moment bien trop anecdotiques pour qu’on puisse vraiment s’y attacher. Niveau récit, on reste aussi dans du très classique, avec une quête à étapes, entrecoupée de scènes de fight aérienne contre des créatures au design sans saveur. On ne se consolera pas avec le dessin parfois approximatif au niveau des visages et de certaines perspectives, même si dans l’ensemble, il reste honnête. Aussi bien sur le fond que sur la forme, Asebi et les aventuriers du ciel, peine à convaincre avec ce second tome sans aucune surprise. Le pire, c’est que l’on ne peut même pas dire que l’ensemble soit réellement mauvais. Pour le moment, ça a juste l’air paresseux et sans grandes ambitions. En somme, c’est un démarrage poussif pour Asebi et ses potes.
Asebi et les aventuriers du ciel de Taisuke Umeki, aux éditions Doki Doki