
On a lu… Black Bullet (T. 2) de Hon Morino et Shiden Kanzaki
Et un deuxième tome pour le shônen d’action à base de virus mortel. Après une première incursion plutôt réussie dans le monde de Black Bullet, cette suite prolonge son univers, faisant la part belle à son duo de personnages principaux. Derrière le délire SF bourré de scènes de baston assez dingues, se cache un plaidoyer pour la différence. Alors que nous vivons une époque où le repli sur soi est devenu le seul rempart contre la peur de l’autre, le titre de Morino et Kanzaki trouve un parfait écho. Pour le moment, c’est du tout bon.
Tous les meilleurs agents anti-gastrea, le fameux virus qui transforme les êtres humains en monstres de tout poil, sont réunis afin de retrouver un contaminé de type araignée. Mais la réunion tourne court avec l’arrivée fracassante de Kagetane Hiruko, un personnage masqué énigmatique et ancien membre de la 78ème Division Mécanisée qui officiait durant la grande guerre contre les Gastreas. Il s’avère également être un Promoter tout comme le héros Rentarô, c’est-à-dire un agent du gouvernement. C’est parti pour une chasse à l’arachnide qui renferme en son sein un coffre mystère attisant toutes les convoitises. Mais ce second tome de Black Bullet ne se limite pas uniquement à de l’action pur jus puisqu’il se concentre pas mal sur la jeune Enju, l’initiator de Rentarô. Étant elle-même porteuse du vilain virus, elle est souvent rejetée et se questionne sur sa place dans cette société. Entre scènes de fight et séquences plus personnelles et introspectives, ce nouvel opus parvient à trouver un bon équilibre.
Bien évidemment, on reste dans le cadre d’un shônen relativement classique avec tous les codes inhérents au genre. Black Bullet reste, pour le moment, dans sa zone de confort. Et sans vouloir vendre la peau de l’ours, je me demande si le titre sera capable d’en sortir. Seul l’avenir nous le dira… Côté dessin, on reste dans le style kawaii du mangaka. Cependant, quand la situation le requiert, il sait se faire nettement plus incisif dès que l’action intervient. Bon, bref, vous l’aurez compris, le nouveau venu de l’éditeur Doki Doki fait le job jusqu’ici sans pour autant se mettre en danger. Efficace et énigmatique, Black Bullet est avant tout un titre confortable, voir familier. Peut-être va-t-il nous surprendre par la suite et très franchement, c’est tout ce qu’on espère.
Black Bullet (T. 2) de Hon Morino et Shiden Kanzaki, aux éditions Doki Doki