On a lu… Bleach (T. 67) de Tite Kubo

On a lu… Bleach (T. 67) de Tite Kubo

Note de l'auteur

Couv_274397Le Bleach nouveau est arrivé et franchement, il fait plaisir à lire… Alors attention, aucune révolution, absolument rien de nouveau dans le merveilleux monde du level up mais une baston d’envergure qui épouse tous les codes du genre et qui est surtout magnifiée par le trait d’un Kubo en forme. Oui, on en connaît absolument tous les rouages à l’avance et on sait comment cela va finir. Ça reste du Bleach, mais c’est fait avec du style.

 

Cela fait un bail que l’on a revu nos attentes à la baisse concernant l’un des titres phares du catalogue Glénat. On connaît déjà tous ses défauts et on s’interroge parfois sur une telle longévité. Mais on lui reconnaît aussi certaines qualités, à commencer par le trait de Tite Kubo. Au fil des tomes, son dessin s’est considérablement affiné, nous offrant un chara-design toujours inspiré et des scènes d’action toujours plus dantesques. Et ça tombe plutôt bien vu que Bleach repose à 99% sur de la baston. Du coup, le mangaka s’en donne à cœur joie et parvient parfois à nous sortir de la torpeur dans laquelle on est plongés depuis déjà trop de tomes, pour nous balancer un récit condensé dans une baston qui a vraiment de la gueule. Ce tome, intitulé Black, est de ceux-là. Le grand bad guy de cet arc, Yhwach passe de nouveau à l’action et affronte la Division Zéro dans le palais royal. Son adversaire n’est autre que le leader de la fameuse Division, Ichibei Hyôsube. Un tome entièrement tourné vers ce face-à-face d’envergure où le style Kubo peut pleinement s’exprimer.

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Son jeu de contrastes à grand renfort d’aplats de noir sur blanc trouve ici un terrain fertile. Toujours dans une approche ultra graphique et faisant preuve d’une précision et d’une incroyable finesse dans le trait, Bleach doit tout ou presque à son travail artistique. Aujourd’hui, plus grand monde ne s’attend à quoique ce soit concernant le contenu qui n’est plus qu’une succession d’affrontements. C’est bien sur la forme que repose tout l’attrait du shônen. Ce nouvel opus nous le rappelle avec force en nous balançant des planches somptueuses au service d’un combat bourrin. Le personnage de Ichibei Hyôsube envoie du très, très lourd avec des attaques toujours plus surprenantes et innovantes. Tite Kubo a inventé son propre langage et ses propres codes en termes de combats et les utilisent brillamment ici. Même si le dénouement ne fait aucun doute, ce soixante-septième tome synthétise ce que le titre a de meilleur à offrir. Ça faisait pas mal de temps que Bleach ne m’avait pas, ne serait-ce qu’un peu, emballé. Vous allez me dire que je m’attache à pas grand-chose. Disons plutôt que compte-tenu des circonstances et n’attendant rien, j’essaie de profiter des petits plaisirs que peuvent encore offrir le titre. Et ce n’est pas facile tous les jours…

 

Bleach (T. 67) de Tite Kubo, aux éditions Glénat

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