
On a lu…Drifter – Tome 1 : Crash de Ivan Brandon et Nic Klein
Il en fallait bien un malheureusement. Parmi toutes les œuvres proposées par le renouveau du label Glénat Comics il fallait bien une déception. En voulant s’inspirer d’une certaine science-fiction européenne, Drifter veut bien faire mais loupe son coup.
Le futur. Dans sa grande tradition de colonisation, l’Humanité s’est attaquée à d’autres planètes, minant et épuisant les ressources naturelles qu’elle rencontre sur son passage et, accessoirement, en laissant derrière elle des kyrielles de mondes inertes, sans vie… Abram Pollux va connaître un destin peu ordinaire sur la planète Ouro où son vaisseau spatial KF424 s’écrase violemment après une tentative d’atterrissage des plus périlleuses.
Drifter est beau. Artiste polyvalent Nic Klein nous fait rentrer dans un monde perdu de l’ultime frontière. Dessinateur qu’on a pu apprécier chez Marvel à travers un arc sur Winter Soldier, en prenant la suite de John Romita Jr et Carlos Pacheco sur Captain America ou sur une très bonne histoire sur la série Thor – God of Thunder, Nic Klein se fait plaisir et offre des décors variés et assez magnifiques il faut bien le reconnaître. Si ce n’est pas pour le scénario, c’est au moins pour le dessin qu’on appréciera ce premier tome.
Car Drifter est ennuyant et confus. Bringuebalé de part en part, Abram Pollux cherche des réponses à ses questions. Comment à t-il pu survivre au crash de son vaisseau ? Qui le poursuit et pourquoi ? Autant de questions auxquelles s’ajoutent d’autres mystères et de personnages obscurs. Trop peut-être mais surtout mal géré. Passe encore qu’une part du récit se doit de conserver un certain suspense et se doit de construite une narration bien rythmée mais le scénariste Ivan Brandon confond mystères et récit confus. On saute du coq à l’âne, on se perd dans les ellipses et on ne sait plus où on est. A peine comprenons-nous le contexte qu’on change totalement de lieu et de problématique sans crier gare. Résultat on décroche de l’histoire et on lis poliment sans réel investissement.
Bien que servi par un très beau dessin, Drifter s’avère une réelle déception. Plombé par un récit mal construit et indigeste on peine à suivre à un point qu’on se demande si l’ouvrage n’a pas subit des inversions de pages. Mis en pause aux USA, la suite devrait être lancée d’ici quelques mois. On espère sincèrement que les défauts seront corrigés alors.
Drifter – Tome 1 : Crash (Glénat Comics, Glénat, Image) comprends les épisodes US de Drifter #1 à #5
Ecrit par Ivan Brandon
Dessiné par Nic Klein
Prix : 14.95 €