On a lu… Dark Vador (T.1) de Kieron Gillen et Salvador Larroca

On a lu… Dark Vador (T.1) de Kieron Gillen et Salvador Larroca

Note de l'auteur
Paru en même temps que Star Wars de Jason Aaron et John Cassaday (chroniqué ici par Jérôme), place à la version parallèle du récit, celle de Dark Vador.

 

dark_vador_1-1Cette fois-ci, on repart dans l’univers d’une galaxie lointaine, très lointaine, mais du côté obscur. Dans ce récit qui prend place entre l’épisode IV et L’Empire contre-attaque, Dark Vador n’est plus vraiment en odeur de sainteté, après la perte de l’Étoile Noire. Perturbé en plus par la mort d’Obi Wan, et la découverte d’un jeune homme possédant un sabre laser, le voilà mis à l’écart par l’empereur. Il est temps donc de se reprendre en main.

 

Ce récit se passe donc à peu près en même temps que son confrère, publié le même jour chez Panini. Censé s’intégrer officiellement dans l’univers étendu de la saga, comme se rapportant aux films, il donne enfin des clés de compréhension, type, « pourquoi Dark Vador n’a pas reconnu son fils dès le premier jour, pour attendre de bien l’avoir massacré et le lui annoncer » ? Personnellement, j’avais pensé à une personnalité sadique, mais bon, leur explication tient aussi la route (et puis, il reste quand même le méchant super méchant du film, un vrai papa alpha de la cité des nuages). De nouveaux personnages apparaissent et prennent place à ses côtés, entre une femme fan d’armes de destructions massives et deux droïdes portés sur la torture et la mort, véritables pendants de R2D2 et C3PO. Voilà le miroir des aventures de Luke, où les liens ne sont pas ceux de l’amitié et de l’honneur, mais de la nécessité et de l’appréciation commune pour la Faucheuse. Point d’innocence donc, dans cet empire finalement bien fragile.

 

PlancheA_243791S’il bouge autant que le Star Wars d’Aaron et Cassaday, il est pour autant bien moins naïf, et réalise le pari de montrer des relations plus tourmentées que celles que l’on pouvait imaginer entre un seigneur Sith et son disciple, en posant donc le débat sur ce qu’est la filiation. Les dessins de Salvador Larroca sont de toute beauté, rendant hommage à l’univers en redessinant certaines scènes de films, la scène d’ouverture avec Jabba le Hutt rappelant assez clairement le début du Retour du Jedi, tout en marquant les esprits par le style reconnaissable du dessinateur, qui a notamment affûté ses crayons du côté d’X-Treme X-Men. Aaaah, ses scènes de bastons qui sont de véritables mêlées et ses personnages féminins forts au regard glaçant et assez sexy. J’avoue, c’est suite à son départ que j’ai lâché la série. Bon, ok, sur certaines couvertures, on peut parfois se demander comment sont fixées des hanches, mais dans le récit en tant que tel, cela n’est pas un problème.

 

Tout comme l’ouvrage chroniqué par le camarade Jérôme, s’il peut être vu comme inutile d’expliquer les liens entre La Guerre des étoiles et l’épisode V, il reste une joie enfantine à redécouvrir Vador ou l’empereur et un monde nouveau, comme un retour sur Géonosis ou la vue intergalactique sur un monstre-monde. Une plongée dans la psyché de Vador, qui garde pourtant encore bien des mystères. Et on espère qu’ils ne rendront pas le monstre trop humain. C’est son ambivalence qui fait le personnage. La nuance de gris ne doit pas flirter avec le blanc.

 

 

 

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Dark Vador– Tome 1 (100% Star Wars, Panini Comics, Marvel Comics) comprend les épisodes US de Dark Vador #1 à #6.

Écrit par Kieron Gillen

Dessiné par Salvador Larroca

Prix : 17.50 €

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