
On a lu… Guren Five (T. 1) de Riku Shinoda et Katzutaka Kodaka
L’éditeur Doki Doki fait l’acquisition d’un nouveau shônen plutôt musclé avec Guren Five. Pas mal d’hystérie, pas mal de bastons, une grosse dose de second degré et un trait épais et agressif. Bref, voici un titre qui ne fait pas dans la dentelle. Ce premier tome, même s’il part un peu dans tous les sens, reste plaisant grâce à un rythme soutenu et des enjeux rapidement mis en place.
Tout commence dans un lycée privé pour garçon, le lycée Kyûren. Un établissement malfamé rempli de jeunes voyous prêts à tout pour se mettre sur la gueule. Débarque alors Harmony, une jeune femme plantureuse et pleine d’assurance. Elle promet un « moment unique » à celui qui défoncera tout le monde et la rejoindra sur le toit du bahut. C’est vite la foire d’empoigne et tous ces mâles pleins de testostérone s’en donnent à cœur joie pour affirmer leur virilité et leur badassitude. Au milieu de la mêlée, on fait la connaissance du chétif mais hargneux Kuro et du nouveau lycéen fraîchement débarqué, Tsukumo. Ils se retrouvent finalement tous deux vainqueurs de la petite compétition lancée par la jeune femme et la rejoignent. Celle-ci vient tout droit de l’espace et recherche des combattants suffisamment balèzes pour affronter les Gears, une horde de cyborgs qui ravagent tout dans la galaxie.
De prime abord, Guren Five sent un peu le réchauffé avec son lycée rempli de la pire racaille du pays. Mais très vite, le twist SF barré donne au titre une autre dimension. Les caractéristiques des personnages ainsi que leur dynamique ne dépayseront pas les lecteurs de shônen. Raku est une tête brûlée au franc-parler ; Tsukumo représente la force tranquille et la tempérance ; et Harmony, la femme-enfant capricieuse et un peu barrée. Le schéma classique est respecté et chacun est à sa place. L’un des atouts de Guren Five, c’est que tout va très vite. Les enjeux sont exposés en cours d’action et même lors des rares scènes de dialogues, les auteurs parviennent à les rendre dynamiques à travers la mise en page. Au fil de la lecture de ce premier tome, on repense à Kill la Kill, ou encore FLCL, pour l’aspect bordélique et hystérique.
Un effet accentué par le graphisme de Riku Shinoda. Son trait appuyé et agressif sur les scènes d’action bourrines fonctionne à plein tube. Le chara-design de Yûki Kodama (Blood Lad, Hamatora) convient parfaitement au genre. Mention spéciale pour deux des Gears qui apparaissent dans ce tome et qui évoque fortement Terminator pour l’un et les Daft Punk pour l’autre. Dans l’ensemble, ce premier tome de Guren Five est distrayant et nous balance quelques scènes bien senties. Du fun, de la baston et pas de temps mort. Pour le moment, on prend.
Guren Five de Riku Shinoda et Katzutaka Kodaka, aux éditions Doki Doki