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On a lu… Guren Five (T. 2) de Riku Shinoda et Katzutaka Kodaka

On a lu… Guren Five (T. 2) de Riku Shinoda et Katzutaka Kodaka

Note de l'auteur

guren-five-2-dokiNous voilà à mi-parcours de ce titre en trois tomes et franchement, sans m’ennuyer, je dirais que je ne suis pas transporté non plus. À défaut d’un récit renversant et de personnages très originaux, on était en droit d’attendre de la part de Guren Five, qu’il soit plus dingue, plus absurde. Bref, qu’il soit plus nawesque. Pas de chance, ce second tome ne parvient pas à insuffler la folie nécessaire. Reste un shônen sympathique, au dessin aussi efficace que passe-partout.

 

La jeune Harmony, venue de l’espace, est arrivée sur Terre dans l’optique de recruter les types les plus balèzes, afin d’anéantir les envahisseurs Gears, une race de robots assez vindicatifs. Après avoir mis la main sur Raku, Fumito et Raichi, elle jette son dévolu sur Taiju Kurosu, dit Kurosu le Démon, une brute épaisse du même lycée que les trois autres. Ce à quoi ils ne s’attendent pas, c’est de découvrir que le lycéen brutal s’est reconverti en garde du corps pour un groupe de Teen Idol et ne souhaite plus se battre. De leur côté, les Gears font quelques apparitions de-ci, de-là et se font copieusement démonter par les recrues d’Harmony, jusqu’à l’arrivée de l’étrange homme à la blouse blanche… Suspens… Guren Five ne fait pas partie de ces titres dont on attend beaucoup du scénario. Sur le fond, c’est du shônen relativement basique avec de la baston, des pouvoirs magiques, une femme-enfant, des robots. Bref, la panoplie est complète. Cependant, son format très court, son concept simple mais efficace et sa panoplie de personnages débiles lui permettaient de partir dans un délire beaucoup plus poussé. Les faiblesses scénaristiques et les facilités inhérentes au genre, auraient pu être compensées par un humour plus présent et affirmé et un esprit plus cartoon. Si le premier tome semblait vouloir emprunter cette voie, le second ne transforme pas l’essai.

 

9782818935569_pgUn peu trop confortablement installé, Guren Five se noie dans la masse de sorties du même type. Les événements s’enchaînent sans grand intérêt et les personnages se tapent la gueule pour un oui ou pour un non. On sourit à l’occasion mais les pages défilent sans que rien n’accroche réellement notre attention, ni même notre regard. Non pas que le coup de crayon de Riku Shinoda soit mauvais. Le trait est appuyé et agressif, quand au chara-design de Yûki Kodama (Hamatora), il est propre et convient parfaitement au style. Malgré cela, la tendance au surdécoupage, nous prive trop souvent des qualités du graphisme. Guren Five manque l’occasion de se différencier, voir de se distinguer sur un marché archi-saturé. Dommage. Reste un petit shônen sympathique et encore un tome à venir qui, sait-on jamais, lâchera peut-être les tigres qu’il a sous le capot, afin de nous offrir un final dingo. On peut rêver…

 

Guren Five (T. 2) de Riku Shinoda et Katzutaka Kodaka, aux éditions Doki-Doki

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