
On a lu… Hamatora: The Comic (T. 01) de Yukinori Kitajima et Yûki Kodama
Sorti le mois dernier chez l’éditeur Kurokawa, Hamatora joue la carte du shônen, à fond. Entre humour et enquête policière, le nouveau titre de l’auteur de Blood Lad, s’appuie sur des éléments classiques du genre et balance un premier tome sympathique et efficace à défaut d’être, encore une fois, vraiment original. Alors que le titre est devenu une véritable licence et cartonne au Japon, quel sera son accueil en France… ?
Nice est un ado comme il en existe tant dans les mangas. Il est beau gosse, intelligent, sûr de lui, un brin égocentrique et pervers sur les bords. Bref, Nice est l’archétype de l’ado, héros de shônen. Mais il n’est pas qu’un simple ado puisqu’il est né avec un Minimum, un pouvoir qui lui est propre. Tous ceux qui, comme lui, en possède un, sont passés par l’institut Facultas, qui a pour but d’étudier et de tirer parti du potentiel de ces individus spéciaux. Tandis que Nice a quitté l’institut pour s’établir à son compte en tant que détective, Murasaki, lui, est toujours à la solde de Facultas. Sa mission, ramener Nice qui possède un Minimum très intéressant puisqu’il peut se déplacer à la vitesse du son, dans un périmètre de cinq mètres. Le binôme que tout oppose, va alors se retrouver à faire équipe pour arrêter un « serial killer » qui ne s’attaque qu’aux détenteurs de ces pouvoirs secrets.
Ce premier tome se lit sans déplaisir mais ne parvient pas à se démarquer de la masse de titres du même genre. Sur le fond comme sur la forme, les deux mangakas font le job mais restent confortablement installés dans les sentiers battus. En dehors du personnage de Nice, on retrouve le duo que tout oppose, les protagonistes qui possèdent des spécificités uniques, l’organisme tutélaire qui agit dans l’ombre, les petits gags gentiment grivois. Tous les ingrédients sont présents. Le petit problème, c’est qu’on les connaît par cœur… On regrette qu’il n’y ait pas un petit twist qui permette au titre de se différencier de la masse. Oui, Nice est plutôt classe et fait preuve d’une réelle assurance et d’une grande aptitude. Mais là encore, on se dit que c’est le minimum syndical.
Concernant le dessin, on reste sur la même ligne de conduite. Yûki Kodama propose un trait passe-partout mais de bonne facture. Les lignes claires et dynamiques et le découpage détaillé, rendent la lecture fluide. Au final, on traverse ce premier tome de Hamatora: The Comic en pilote automatique. Sachant que le titre compte seulement trois tomes, on attendra de les avoir tous lu pour se faire une réelle opinion mais espérons que la suite saura trouver le petit truc en plus. Rien n’est impossible…
Hamatora: The Comic de Yukinori Kitajima et Yûki Kodama, aux éditions Kurokawa