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On a lu… le dernier tome de Soul Eater (T.25) de Atsushi Ôkubo

On a lu… le dernier tome de Soul Eater (T.25) de Atsushi Ôkubo

Note de l'auteur

Soul_Eater_Tome_25Ça y est, Soul Eater a tiré sa révérence après 25 tomes de bons et loyaux services. Un final qui, sans être incroyable, clôture correctement les aventures de Maka, Black Star et Kidd. Bien que le titre n’est jamais atteint les sommets en terme de ventes, il gardera une place un peu particulière dans le cœur des lecteurs, grâce à son graphisme et son ambiance si atypique. Dressons un bilan rapide…

 

Soyons francs, Soul Eater risque de nous manquer un peu. Au commencement, le titre s’annonçait comme un shônen plutôt classique: des sorcières, des shinigamis et des mangeurs d’âmes, bref rien de bien exceptionnel à première vue, pour un manga. Mais après quelques tomes de mise en place, Soul Eater a décider de ne pas rester dans sa zone de confort et a prit des chemins de traverses moins évidents. Aussi bien sur le fond que sur la forme, le mot d’ordre reste la FOLIE et de ce point de vue, Atsushi Ôkubo respecte le cahier des charges. Tous ses personnages sont finalement plus barrés les uns que les autres. Des psychotiques, des égomaniaques, des schizophrènes, des obsessionnels compulsifs, bref c’est un véritable hôpital psychiatrique. La démence s’instille dans chacune des pages et se traduit par un style graphique singulier. Là aussi, le titre avait débuté de manière relativement classique mais au fil des tomes, la mangaka a laissé parler son goût pour un dessin parfois radical, à la limite de l’abstraction, le tout pour mieux rendre compte d’une ambiance et d’un état d’esprit singulier. Les perspectives se tordent tandis que les corps se déforment et le noir et blanc s’entrechoquent dans un contraste saisissant. Ses partie-pris esthétiques rappellent à l’occasion un autre titre s’étant totalement affranchi des codes graphiques du manga, le méconnu FLCL, véritable ovni en deux tomes.

 

40Ce 25ème tome clôture le combat dantesque qui oppose nos trois apprenti-meisters au Grand Dévoreur, concentré de folie pure. Le combat tient ses promesses à grands renforts de rebondissements et d’actes de bravoure. Même si l’auteur ne parvient pas vraiment à susciter de l’émotion, il compense par une mise en scène barrée et un bon découpage. Maîtrisant mieux l’humour, les pointes qu’il dissémine un peu partout, font mouche. Dernier tome oblige, de nombreux personnages font une petite apparition et prennent part de manière plus ou moins directe au combat. C’est l’occasion de dire au revoir à une galerie de persos givrés et souvent borderline, dont le chara-design était globalement inspiré. Certains vont nous manquer… On pense à Kidd et son obsession pour la symétrie, Crona et sa dépression plus noire que la mort elle-même ou encore Black Star et son égo sans limite, autant de portraits, autant de fêlures qui ont contribué à faire de Soul Eater ce qu’il est devenu. Alors que le choses soient claires, le titre n’est pas un chef d’œuvre et possède un certain nombre de défauts, à commencer par une ligne directrice parfois floue, ce qui a amené le titre à se perdre un peu en cours de publication. Le scénario s’est parfois un peu laissé aller à la facilité et la multiplication des personnages a pu être handicapant à l’occasion mais si on tente de prendre du recul, ce n’est pas ce qui ressortira du manga de Ôkubo.

 

Pour les plus attristés d’entre vous, sachez que l’auteur a étendu l’univers de Soul Eater dans un spin-off sobrement intitulé Soul Eater Not! De plus, à la lecture de ce dernier tome, on sent poindre quelques ouvertures qui pourraient lui permettre de lancer une suite si un jour, l’envie lui prend. Soul Eater nous a accompagné pendant de nombreuses années grâce à l’éditeur Kurokawa et on ne peut que les remercier de nous avoir proposer ce titre. C’était vraiment cool, les gars!

 

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