
On a lu… Log Horizon (T.1) de Kazuhiro Hara, Mamare Tono et Shôji Masuda
Voilà que débarque un petit nouveau dans le catalogue déjà bien rempli de l’éditeur Kana (Saint Seiya, Pluto, Death Note). Avec Log Horizon, le lecteur plonge dans un monde 2.0, où les points de vie et d’attaque sont les seuls remparts face à la violence et aux injustices. Vous aimez les MMORPG, vous devriez trouver votre compte dans Log Horizon.
Lors de la douzième mise à jour du MMOPRG, Elder Tale, 30 000 japonais se retrouvent enfermé dans le jeu-vidéo. Shiroe, joueur de longue date est également prisonnier de ce monde virtuel. Des guildes se forment et la loi du plus fort devient la seule en vigueur. La ville d’Akiba est saccagée et les joueurs les plus faibles deviennent des proies faciles. Avec sa guilde, Log Horizon, Shiroe va tenter de changer le visage de la ville en ruine. Cette base scénaristique qui rappelle un anime intitulé .hack//SIGN (créée par Yoshiyuki Sadamoto), n’est pas franchement novatrice mais elle permet d’offrir un grand nombre de possibilités quand à la direction que peut prendre le récit. Sans grande surprise, ce premier tome fait office d’introduction dans le monde de Elder Tale. On fait connaissance avec les différentes races (humain, elfe, homme-chat…) et classes (prêtre, guerrier, magicien…), bref du très classique et c’est peut-être l’un des problèmes de ce premier tome. Cette entrée en matière manque d’un peu de piment pour parvenir à se démarquer. On a la vague impression de se retrouver dans une sorte d’héroic-fantasy bon-marché, un peu dommage…
En terme de contenu, cette première quête qu’effectuent Shiroe et ses compagnons paraît, elle, sans réel fondement. Ils s’empressent d’aller sauver une jeune fille à l’autre bout de la map, comme si sa vie en dépendait alors qu’il est répété à de maintes reprises qu’un personnage qui se fait tuer, revient dans le sanctuaire le plus proche, comme le veut ce type de jeu. Du coup, les personnages n’ont pas trop à s’inquiéter de la chose et le lecteur est de suite moins impliqué par ce qu’il pourrait advenir. Alors oui, c’est un premier tome et j’ai envie de lui laisser le bénéfice du doute à cette série. D’autant qu’elle recèle deux, trois idées sympathiques, bien qu’à l’état d’embryon. Parmi celles-ci, le fait que la nourriture n’est aucun goût, ou plutôt un goût de carton ou encore que certains joueurs tombent dans un état végétatif et dépressif, du fait d’être bloqués dans un monde numérique. Une fois encore, les bases de Log Horizon peuvent donner naissance à tout un tas de possibilités mais encore faut-il que les auteurs fassent les bons choix.
D’un point de vue graphique, c’est propre mais sans réelle inspiration. Kazuhiro Hara adopte un trait shônen un peu simpliste et passe-partout et cela contribue à la fadeur de ce premier tome. Ni bon, ni complètement mauvais, Log Horizon débute poussivement. On attend le tome deux avant de se faire une vraie opinion, mais va falloir sérieusement remuer tout ça afin de donner du corps et du relief à ce titre.
C’est un manga a installation et, il faut malheureusement subir le debut du manga plutot lent et surtout très stéréotypé pour ensuite voir les tres beaux twists qui s’enchainent après cette premiere partie. C’est surement un des mangas qui m’a le plus étonné surement à cause du peu d’estime que je lui donnais au depart.