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On a lu… Neon Genesis Evangelion (T.14) de Yoshiyuki Sadamoto

On a lu… Neon Genesis Evangelion (T.14) de Yoshiyuki Sadamoto

Note de l'auteur

601 EVANGELION T14[MAN].inddÇa y est!!! Enfin!!! Vingt ans après la sortie du premier tome de Evangelion, le quatorzième et dernier opus de la saga culte vient enfin de sortir. Si à proprement parler, le tome en lui-même n’est pas vraiment renversant, il a le mérite de parfaitement clôturer ce titre mythique. L’éditeur Glénat doit dire au revoir à l’un de ses petits protégés…

 

Le troisième impact est entré dans sa phase finale et quasiment tout le monde est mort… Shinji, le dernier survivant de son espèce, est coincé dans l’Eva-01 et va alors faire un voyage introspectif dans ses souvenirs d’enfance. Un long trip à l’intérieur de sa conscience, où l’adolescent mal dans sa peau va devoir prendre sa décision la plus importante. Quand on débute la lecture de cet ultime tome de Evangelion, on a en tête la fin de l’anime de Hideaki Anno, le film End of Evangelion ainsi que la tétralogie Rebuild of Evangelion (même si on attend toujours le dernier film) et du coup, cela pèse pas mal sur la lecture. De plus, la parution extrêmement lente qui s’est étirée sur vingt ans a quelque peu atténuée les attentes.

 

Même si sur le fond, il n’y a pas vraiment de surprises, cette fin très mystique et définitivement cryptique a le mérite d’aller jusqu’au bout de son délire. Derrière la grande fresque SF à base de mecha, se cache un drame humain, un cri de détresse. Durant quatorze tomes, Shinji incarne la solitude, il est le manque d’affection personnifié mais il tente de communiquer, d’interagir avec son entourage. Mais au-delà de Shinji, c’est tout les personnages de Evangelion qui souffrent de ce problème. De Reï à Asuka en passant par Gendô, ils représentent le spectre du mal-être et essayent tant bien que mal d’oublier ou de combler le vide qui les ronge.

 

Neon Genesis Evangelion se clôture de manière assez grandiloquente en terme de mise en scène et c’est très beau. Yoshiyuki Sadamoto fait un travail incroyable en terme de dessins et offre un découpage ample qui laisse une grande place à des planches pleine page. Il ne cherche pas un final frénétique mais opte plutôt pour une approche contemplative, à grand renfort d’images symboliques pleines de force. A défaut d’être réellement surpris, on ressort de cette lecture relativement bouleversé par son message humaniste. Cela fait maintenant vingt ans que Evangelion brille au firmament du manga et la de japanimation et à chaque final, on accède à un autre niveau de lecture, une facette différente de cette saga définitivement mythique et inégalable.

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