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On a lu… Resident Evil – Heavenly Island (T. 1) de Naoki Serizawa et CAPCOM

On a lu… Resident Evil – Heavenly Island (T. 1) de Naoki Serizawa et CAPCOM

Note de l'auteur

Couverture Petites fraises 3.inddAutant le dire tout de suite, vous pouvez ranger vos neurones, pour le «On a lu…» du jour, vous n’en aurez pas besoin. Après le saga vidéo-ludique, après l’adaptation nanarde et décérébrée made in Hollywood, voici la version papier du mythique survival de l’éditeur CAPCOM. Naoki Serizawa remet le couvert après Resident Evil: Marhawa Desire et nous propose le très racoleur Heavenly Island. Si vous aimez les bimbos à gros seins, le gore et les «reality shows», c’est par là !

 

Rien qu’en voyant la couverture de ce premier tome, ça ne sentait pas franchement bon : une couverture opportuniste, faite pour appâter le chaland en nous donnant à reluquer une blonde, dont le bikini se détache et qui s’est fait visiblement croquer une partie du bide par une vilaine bestiole. Aguicheuse et un brin vulgaire, bref nous voilà prévenus. Tout comme Marhawa Desire, le scénario est écrit par l’éditeur himself et comme Marhawa Desire, le titre s’inscrit dans la trame scénaristique officielle des jeux de la licence. Ici, c’est avec Resident Evil 2 que le récit est en lien direct. D’ailleurs, les auteurs font leur possible pour raccrocher cette énième aventure aux pays des zombies et autres bio-organismes de Umbrella Corp., en citant tout azimut, Racoon City, Claire Redfield, Ozwell E. Spencer… Bref, on balance des références tant qu’on peut parce que un truc de zombies, c’est bien mais un truc de zombies estampillé Resident Evil, c’est mieux. Mais tant qu’à faire un truc de zombies estampillé Resident Evil, avec des mannequins et actrices siliconées et de petites vertus, bingo, c’est le jackpot ! Enfin, c’est certainement ce qu’a dû se dire CAPCOM en pondant le scénario…

 

889109Idol Survival est un reality show en mode Koh-Lanta dont les participantes ne sont que des bimbos en bikini, réellement prêtes à tout, pour gagner. Le jeu se déroule sur l’île de Tortuga, qui s’avère être à la fois le terrain d’expérimentations biochimiques de la société Umbrella mais également le terrain de jeu d’une tribu cannibale, adepte du vaudou. Que la chasse à la blondasse décérébrée commence ! Même si l’idée du survival dans le survival n’est pas nouvelle, elle reste fun et efficace mais on peine franchement à rentrer dans ce récit poussif et calibré. Ce qui se passe sur l’île ne suscite pas vraiment l’intérêt et l’enquête parallèle de Claire Redfield n’est qu’un prétexte pour attirer les fans inconditionnels. Les personnages sont quasi-inexistants ou caricaturaux à l’extrême. Et ouais, quand on est producteur dans le show-biz, on est forcément un connard qui profite de jeunes et innocentes femmes, elles-mêmes prêtes à tout pour se faire un nom (ou survivre). Une vision rattrapée par tout un tas de clichés douteux et gratuits.

 

Heureusement, le dernier tiers du tome nous offre une scène pas trop mal foutue dans laquelle Takeru, l’assistant-réalisateur neuneu, Mayu, la jeune mannequin et sa paire de seins tentent de survivre. Poursuivis par un molosse armé d’une chaîne en acier et d’une lance, ils cavalent dans la jungle et le titre parvient tant bien que mal, à nous emmener sur quelques pages mais cela reste relativement maigre. Le dessin de Naoki Serizawa sans être mauvais, est passablement figé. Trop lisse, trop inexpressif, le trait ne suscite pas grand-chose. Les décors de jungle sont pourtant bien fournis et détaillés mais l’ensemble perd en puissance graphique, ce qu’il tente de gagner en photoréalisme. Avec ce premier tome de Resident Evil – Heavenly Island, on ne s’attendait pas à grand-chose et nos attentes ont été comblées puisque effectivement, on n’a pas eu grand-chose au final. Un titre racoleur et trashy qui vend faussement du sexe sans oser montrer le bout d’un téton. Maintenant, à vous de voir !

 

Resident Evil – Heavenly Island de Naoki Serizawa et CAPCOM, aux éditions Kurokawa

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