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On a lu… Saint Seiya – Next Dimension (T.9) de Masami Kurumada

On a lu… Saint Seiya – Next Dimension (T.9) de Masami Kurumada

Note de l'auteur

Saint-Seiya-Next-Dimension-9Alors oui, autant le dire clairement, je ne porte pas vraiment Next Dimension dans mon cœur et certains le savent déjà! Pas de grande surprise donc, si je vous dis que ce merveilleux titre poursuit sa longue et douloureuse descente dans les tréfonds de la médiocrité. Malgré un très, très léger sursaut dans le tome précédent, ce nouvel opus se vautre une fois encore dans le ridicule et le nawak le plus total. Bien évidemment, il n’y avait pas grand chose à en attendre mais sait-on jamais, sur un malentendu, Kurumada aurait pu redresser la ba… Non, pardon, c’est clairement impossible. La parodie affligeante continue alors de plus belle, encore et toujours…

 

Précédemment dans Next Dimension, les Bronze Saints sont revenus dans le passé avec Athéna redevenue un bébé (mais clairement tout le monde s’en fout) afin de sauver Seiya, le légume transgénique en fauteuil roulant. Du coup, comme une bande d’amnésiques atteints d’Alzheimer, ils se retapent les 12 maisons, se fritent avec l’ancienne génération de Gold Saints et retombent dans les mêmes pièges comme de grosses bleusailles. Kurumada qui a décidé de faire fructifier sa poule aux œufs d’or jusqu’à ce que mort s’en suive, assène le coup final à une saga qui se multiplie à la vitesse de la lumière. Car, que ce soit les Saintia en goguette de Saintia Shô (critique du tome 1 ici), les histoires passées un peu chiantes de Lost Canvas Chronicles ou le nawak de Legend of Sanctuary (critiques ici et ), rien ne surpasse le foutage de gueule qu’incarne Next Dimension. D’autant qu’à la différence des autres titres relégués aux rangs de spin-off et reboot, le titre s’enorgueillit d’être la seule suite et l’unique titre à rentrer dans la chronologie officielle de Saint Seiya. Parce que oui, Kurumada fait de la merde mais au moins, c’est la sienne et c’est tout ce qui compte!

 

Ce neuvième tome s’ouvre sur la mort tragique d’un chevalier et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du Chevalier de la Coupe! Quoi? Comment ça, on s’en fout?! Ah ouais, on s’en fout en fait! Ce gentil mentor devenu méchant fait partie des très nombreuses redites de l’auteur en terme d’histoire et en plus, pas de chance pour lui, il meurt dans la plus totale indifférence. La faute à une caractérisation grossière, des personnages qui ont franchi le pas entre archétype et caricature et des dialogues parfaitement abscons et toujours aussi explicatifs parce que c’est toujours bien d’expliquer ce que l’on fait au cas où les dessins ne suffisent pas. Ce qui pouvait être pardonner il y a vingt ans, ne l’est plus aujourd’hui. Ce n’est même plus de la naïveté, c’est carrément du mépris pour le lecteur. Pour des types qui ont affronté des Gold Saints, qui ont vaincu deux divinités et qui ont atteint le 26ème sens, ils font un peu peine à voir les Bronze.

 

96218020131129154620072Rien de ce qui se passe dans ce tome ne passionne et Kurumada enfile les scènes ridicules comme les perles sur le rosaire de Shaka. Ikki en mode «ch’ui-badass-mais-je-t’aide-quand-même-à-porter-tes-cercueils-au-lieu-d’aller-sauver-Athéna» se bat mollement contre le juge Vermeer du Griffon tandis que DeathToll du Cancer devient officiellement le pire personnage de l’univers Saint Seiya. Je pense que Kurumada a un problème avec ce signe astrologique… A mon avis, il y a un truc à creuser! La manière dont le Gold Saint se fait ridiculiser par Vermeer relève du cartoon. Alors, entre Legend of Sanctuary et sa pathétique partie façon comédie musicale et Next Dimension qui se la joue Ça Cartoon, faut avouer que ça devient spécial. C’est idiot, c’est moche, bref ça en devient presque gênant de voir le titre subir de tels outrages.

 

Pendant ce temps-là dans une autre maison, après que le chevalier dont tout le monde se fout soit bien crevé, Dohko, illustre personnage de la saga, pète une durite et se met en tête de trahir Athéna. Oui, oui, comme ça, d’un coup! Il a tué son pote (dont tout le monde se fout) et après avoir entendu la voix de son cœur, (celui du mort, hein! pas le sien!) eh bien, il en est arrivé à se dire qu’il fallait décapiter Athéna! Du coup, le voilà lui aussi à se battre mollement contre Shun et Tenma. Un Shun qui, s’il n’a jamais été un modèle de virilité, est ici aussi inoffensif qu’une gamine en corde à sauter. Palpitant! A part ça, je ne me suis toujours pas fait à Goldie, le lion en armure, fidèle compagnon du Gold Saint du même signe. Je trouve ça ridicule mais passons…

 

Le dessin très limité de Kurumada et cette colorisation définitivement hardcore des planches achèvent le tableau. C’est criard et hormis de très rares pages, c’est moche, daté et toujours aussi figé. J’aurai vraiment voulu trouver un truc bien à dire sur ce tome mais malheureusement, même l’arrivée du treizième Gold Saint, le chevalier du Serpentaire, ne suscite pour moi qu’un intérêt minimum. Oui, bien sûr, je suis curieux de découvrir le personnage mais je crains le pire et franchement à ce stade qu’est-ce qui peut encore bien sauver Next Dimension?! J’attends vos réponses…

 

Saint Seiya – Next Dimension de Masami Kurumada aux éditions Panini Manga

Sortie le 25 mars

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