
On a lu… The Arms Peddler (T. 07) de Kyoichi Nanatsuki et Night Owl
Trois ans… Cela fait trois ans que l’on attend ce nouveau tome de The Arms Peddler. Comme tant d’autres titres du genre (coucou Berserk, Bastard!! et Übel Blatt), la saga de dark-fantasy du catalogue Ki-oon, est vraisemblablement victime d’une malédiction. Elle a frappé tous les titres précités, concernant leur publication et leur qualité respective. Du coup, après autant d’attente, qu’en est-il de ce nouveau tome ?!
Bon, autant dire qu’après trois ans de pause, les derniers tomes paraissent bien loin et le récit en cours n’est qu’un lointain souvenir. On se souvient du savoureux mélange entre western et épouvante. On se souvient aussi de la belle et sculpturale marchande d’armes, Garami et de Sona, le jeune homme qui lui doit la vie et qui tente de rembourser sa dette. Ils sillonnent les routes, de ville en ville, dans un monde en proie à la violence, rempli de brigands, nécromanciens et créatures en tout genre. Concernant les événements du tome 6, bien obligé de replonger rapidement dedans, afin de se souvenir de quoi on parle. Les six premiers tomes soulevaient un certain nombre de questions, notamment autour du personnage de Garami. Et bien entendu, ce septième tome n’y répond pas encore. Il sert plus de réintroduction à l’univers de The Arms Peddler, en rappelant quelques informations de base comme la nature de la relation entre Garami et Sona.
Bien que les premiers tomes semblent loin, ce nouvel opus n’en reste pas moins prenant et parfaitement maîtrisé. Même sans avoir tous les éléments en tête, on replonge très rapidement et avec un réel plaisir dans les aventures du duo. Ici, ils doivent notamment faire face à un monstre king-size, assoiffé de vengeance, qui était quelques minutes plus tôt, une fragile jeune fille. Ça tranche, ça démembre, ça arrache. Bref, ça ne rigole pas. The Arms Peddler, comme tout bon seinen qui se respecte, ne s’adresse pas aux bambins et nous balance quelques scènes sanglantes. A peine sortis d’affaire, Sona et Garami se retrouvent de nouveau en bien mauvaise posture face à l’armée Balzari. Mais c’est sans compter sur Ride, une vieille connaissance de Garami. La jeune femme devient d’ailleurs au fil des tomes de plus en plus badass et entraîne dans son sillage, le jeune Sona qui s’endurcit. Il est désormais bien loin du petit garçon chétif des débuts et commence à avoir la stature d’un héros en devenir.
Sous la plume de Night Owl, chaque planche nous balance une décharge graphique. Le trait puissant, précis et appuyé, sublime chaque case. La mangaka fait preuve d’un souci du détail hallucinant, notamment au niveau du chara-design. Tous les personnages sont dessinés de manière très réaliste et possèdent des gueules incroyables. Bref, c’est avec une réelle délectation qu’on découvre chacune des pages. Ce dernier The Arms Peddler fait plaisir à voir et à lire. Mais maintenant, la question se pose concernant la date de sortie du huitième tome. Parce que si l’on doit attendre encore des années avant de pouvoir lire la suite, l’intérêt qu’on lui porte risque d’en prendre un sacré coup. En attendant, ne boudons pas notre plaisir face à ce titre toujours aussi prenant et fascinant.
The Arms Peddler de Kyoichi Nanatsuki et Night Owl, aux éditions Ki-oon