• Home »
  • JAPAN »
  • On a lu… The Heroic Legend of Arslân (T. 4) de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka
On a lu… The Heroic Legend of Arslân (T. 4) de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka

On a lu… The Heroic Legend of Arslân (T. 4) de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka

Note de l'auteur

Couv_276253C’est toujours avec un immense plaisir que l’on plonge dans un nouveau tome d’Arslân et ce quatrième opus ne déroge pas à la règle. Dès les premières pages, on retrouve toutes les qualités et la rigueur qui font la force des titres de Hiromu Arakawa. Ici, on continue de suivre le jeune prince Arslân et ses compagnons dans leur cavale, tentant de reprendre le pouvoir face à l’armée Lusitanienne. L’immersion est immédiate, la lecture est fluide et parfaitement limpide et le récit est pour le moment complètement maîtrisé. Bref, un quatrième tome qui se dévore avec une facilité déconcertante.

 

Le roi Andragoras est désormais entre les mains de l’envahisseur qui occupe la capitale Ecbatâna, obligeant Arslân à prendre la fuite en compagnie du fidèle et aguerri Daryûn. Après avoir demandé de l’aide à Narsus et son serviteur Elam, ils ont également été rejoints par Ghîb et Faranghîs. La petite troupe espère trouver de prompts renforts à la forteresse de Kashân, auprès du seigneur Hodeyr. Mais une fois encore, la convoitise et l’occasion de profiter de la situation chaotique jouent en défaveur du jeune héritier, obligé une nouvelle fois de fuir. Poursuivi de toutes parts, le groupe se dirige en direction de la citadelle de Peshawar mais se retrouve scindé en deux en chemin. Les deux auteurs maintiennent le rythme sans faiblir et continuent d’avancer leurs pions dans un récit aussi épique que bien mené. Malgré le nombre grandissant de personnages et les différents lieux qu’ils sont amenés à parcourir, à aucun moment nous ne sommes perdus. La clarté du propos est notamment due à une histoire construite et bien pensée mais également à une mise en page aérée et un découpage précis. Rien ne semble laissé au hasard et quand on connaît un peu l’œuvre d’Arakawa, on n’est pas vraiment surpris.

 

the-heroic-legend-of-arslan-arakawa-hiromu-5909797Les deux auteurs accompagnent leur univers médiéval-fantastique d’une réflexion sur la religion, mais surtout sur ce qui fait l’humanité. Depuis le premier tome, Arslân, en plein apprentissage de la vie, se questionne sur la légitimité de l’esclavagisme, et sa résolution à l’abolir si jamais il parvient à récupérer son trône, n’est pas très bien accueillie. Son idéalisme se heurte à la réalité de femmes et d’hommes pour qui la condition d’esclave est une sorte d’assurance vie. Au-delà des guerres de pouvoirs et les trahisons qui en découlent, The Heroic Legend of Arslân met au centre de son propos la confrontation entre immobilisme et progressisme. De manière subtile, le titre installe une forme de questionnement sur l’asservissement qui, pour certains, semble être la seule issue. En ce qui concerne le dessin, Arakawa fait du Arakawa, le trait est clair, fin et précis. Aussi à l’aise dans les scènes de dialogue que celles d’action, elle propose un graphisme riche en détails, soutenu par un découpage incroyablement fluide. Sur le fond comme sur la forme, on retrouve avec ce nouveau titre, le même plaisir qu’à l’époque de Fullmetal Alchemist, celui de se trouver devant une histoire intelligente et parfaitement menée, dont les enjeux sont clairement posés. Le genre chevaleresque et guerrier ne s’est jamais aussi bien porté dans le manga, en atteste Hawkwood, Ad Astra et par extension, Vinland Saga. En un mot, encore !

 

The Heroic Legend of Arslân (T. 4) de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka, aux éditions Kurokawa

Partager