On a lu… Ultraman (T.02) de Eiichi Shimizu et Tomohiro Shimoguchi

Note de l'auteur

Le premier tome m’avait plutôt séduit, le second confirme bien cette tendance. Cette suite d’Ultraman a décidément de la gueule et la sauce prend plutôt bien. A la croisée de Men in Black et Iron Man, cette version 2015 ménage le suspense et nous balance des planches sublimes, au trait fin et précis. L’éditeur Kurokawa tient un sacré poulain !

Comme je vous le disais dans la critique du tome 1, ce nouvel Ultraman est la suite directe du premier du nom et compte bien profiter d’une bonne dose de modernisation. Le récit suit Shinjirô, le fils de Shin Hayata, l’hôte du premier Ultraman. Prenant la succession de son père, un peu malgré lui, il se retrouve à revêtir un exosquelette métallique afin de lutter contre Bemular, un extra-terrestre infiltré sur Terre. Se retrouvant à travailler avec la Patrouille Spéciale d’Étude des Singularités Scientifiques, il apprend l’existence de nombreux aliens venus des confins de l’espace, vivant parmi nous. Plus surprenant encore, il doit agir sous les ordres d’Edo, de la race des Zetton, les pires ennemis de la race humaine.

Dans ce second tome, Shinjirô se familiarise avec son armure et affronte Adacic, un alien qui parlera certainement aux fans de la série originale puisqu’il rappelle fortement la race de Baltan. Encore novice, cet Ultraman 2,0 commet des erreurs et fait pas mal de dégâts autour de lui. Après avoir planté le décor et posé les bases de cette suite, les auteurs ne perdent pas de temps pour nous en mettre plein la vue et il faut admettre que ça marche très bien. Le récit est limpide, avec ce qu’il faut de fan-service mais reste complètement abordable pour les novices. Notamment grâce à l’UltraQlub, les quelques pages finales du tome, qui sont consacrées au héros de sentaï. Le gros coup de jeune apporté à l’univers et au chara-design fonctionne très bien même si certains nostalgiques y resteront hermétiques.

Les scènes d’action ultra-dynamique offrent quelques magnifiques planches. Le dessin est vif, le découpage est fluide et l’ensemble fourmille de détails. Dès ce second tome, Ultraman nous balance quelques poses iconiques et dans un sens, c’est une bonne nouvelle. Les mangakas semblent avoir à cœur d’honorer et de ne pas trahir l’esprit de la série de 70’s. Ultraman embrasse son côté super héros en y appliquant une recette au goût du jour. Shinjirô doit maintenant faire face à ses responsabilités et agir en conséquence de son nouveau statut. En soi, rien de très novateur, mais quand c’est fait avec autant de style, c’est pas bien grave, ai-je envie de dire. Kurokawa a acquis un titre carrément prometteur et enthousiasmant. Ces deux premiers tomes m’ont bien mis en appétit, il n’y a pu qu’à attendre la suite…

Ultraman (T.02) de Eiichi Shimizu et Tomohiro Shimoguchi aux éditions Kurokawa