On a lu… Ultraman (T. 4) de Eiichi Shimizu et Tomohiro Shimoguchi

Note de l'auteur

Et de 4 pour cet Ultraman 2.0 ! Les trois premiers tomes m’avaient très agréablement surpris. Malheureusement, ce nouvel opus est un peu en dessous des précédents. Non pas que l’on s’y ennuie, mais celui-ci semble plus faire office de transition. Fort heureusement, la fin annonce un prochain livre qui risque d’envoyer du lourd. N’en reste pas moins que cette suite des aventures d’Ultraman est pour le moment assez réussi et on ne s’en plaindra certainement pas.

La chasse au meurtrier continue et l’enquête est enfin sur le point de trouver sa conclusion. Pendant ce temps-là, Shinjirô, en plein doute quant à ses compétences pour endosser le rôle du nouvel Ultraman, doit faire ses preuves auprès de la Patrouille Spéciale d’Étude des Singularités Scientifiques. L’organisation secrète n’hésite pas à lui tendre volontairement des pièges afin de le tester et de le repousser dans ses retranchements. D’autant que s’il n’a pas les épaules, Moroboshi, aux commandes de l’exo-armure Ultraman version 7.0 (nom de code : Seven), est prêt à prendre la relève. Nous voilà donc avec non pas un mais deux Ultraman pour, on l’espère, deux fois plus de plaisir. Mais ce sera certainement pour le prochain tome car celui-ci ne parvient pas à totalement nous convaincre. La faute à un faux rythme et à un graphisme parfois trop brouillon, notamment dans les scènes de combats. Le récit autour du mystérieux serial-killer peine à vraiment décoller et on se demande où les auteurs veulent nous amener.

Si la reprise de l’univers préexistant d’Ultraman est assez réussit, le récit sur lequel il s’appuie paraît pour le moment hésitant et quelque peu fragile. Le problème de ce quatrième tome réside dans le fait que le lecteur ne se sent pas complètement impliqué dans une histoire dont les enjeux paraissent encore assez flous. Les mangakas n’arrêtent pas de faire du coude à la série-mère en faisant intervenir toute la panoplie d’extraterrestres et de monstres en tout genre, que les fans connaissent. Mais ce fan-service se fait un peu au détriment d’un scénario sans réelle ligne de conduite. Toutefois, la fin du tome reprend les choses en main et ressert l’action en prévision d’un cinquième volume qui devrait relancer définitivement l’intrigue. Côté graphisme, comme dit précédemment, ce n’est pas toujours lisible. Le découpage ultra-dynamique rend certaines scènes un peu brouillonnes. Cependant, le trait de Tomohiro Shimoguchi reste d’un très bon acabit. Tant en termes de design des exo-armures, qu’au niveau de celui des Aliens, il propose un travail soigné et plutôt fin. Vous l’aurez compris, ce tome n’est clairement pas le meilleur jusqu’ici mais on croise les doigts car cette nouvelle mouture d’Ultraman reste tout de même un revival de qualité. Le tome 5 aura la lourde tâche de définitivement transformer l’essai et de propulser le titre au niveau qu’il mérite.

Ultraman (T. 4) de Eiichi Shimizu et Tomohiro Shimoguchi, aux éditions Kurokawa