On a lu… Warlord (Kim Byung Jin et Kim Sung-Jae)

On a lu… Warlord (Kim Byung Jin et Kim Sung-Jae)

Note de l'auteur

Le mois dernier, Ki-oon a dégainé les 2 premiers tomes de son nouveau titre Médiévalo/Dark/Quelque chose Fantasy, genre dont l’éditeur s’est fait une spécialité à travers les titres Übel Blatt et The Arms Peddler (dont les 3 premières critiques du Daily se trouvent ici, ici et ). Que vaut ce Warlord?On commence à se connaître un peu, et donc je ne surprendrai personne en débutant, comme à mon habitude, par une petite digression lexicale (Plissken!!!). Nous sommes ici en présence d’un manhwa, nom donné à la bande dessinée coréenne. A ne pas confondre avec le manga (bien évidement) mais surtout avec le manhua qui désigne la bande dessinée chinoise. On parle de mangaka pour un auteur japonnais, et de manhwaga pour un coréen. Ceci étant dit, qu’avons-nous au menu? Une esthétique asiatique médiévale, des montagnes enneigées, une princesse au tempérament bien trempé mais quelque peu en détresse, qui vient demander de l’aide aux impitoyables et aguerris assassins d’Arkanzel, un méchant conspirateur aux sombres desseins, et de gros orques… heu, démons, pardon.

Et c’est bien? Pour être honnête, ces 2 premiers tomes m’ont un peu laissé de marbre. Dans l’ensemble c’est assez efficace, on ne s’ennuie pas, grâce à la grande part laissée à l’action mais pourtant, ça passionne pas non plus. Le genre (Fantasy estampillée Dark et violente) commence à être un peu surexploité et manque de renouveau dans le domaine du manga. D’autant qu’il compte déjà quelques grosses pointures comme celles citées en introduction, ou encore Bastard! et Berserk. Du coup, l’histoire semble balisée dès le début et les ficelles ne semblent pas avoir de secret pour le lecteur. Heureusement, le 2nd tome semble apporter une complexité, toute relative.

Ouais, mais l’essentiel repose sur la castagne, quand même, donc pas de quoi se faire de crampes au cerveau. Ça tranche dans tous les sens, le sang gicle et les membres volent. Le dessin assez grossiers et anguleux de Kim Byung Jin convient bien au titre et retranscrit parfaitement la violence des combats. Le trait est épais et vif, et les planches assez détaillées. A noter d’ailleurs que le dessinateur (auteur à succès de Chonchu et Jackals) sera en dédicace à la grand-messe du manga et de la culture jap’, le Japan Expo 2013, dont vous trouverez un résumé du programme, sur notre site, ici-même. Dans l’ensemble le design des personnages est soigné sauf pour les soit-disant démons qui ressemblent plus à de gros orques ou trolls des montagnes, qu’à de vraies créatures des enfers. Facilité ou manque flagrant d’imagination? A vous de voir… Toujours est-il qu’on préférerait ne pas les revoir trop souvent dans les parages.

Le côté «over the top» lors du 1er gros combat entre un Lord, démon plus balèze, dont le design est toujours aussi peu inspiré, et le guerrier d’Arkanzel, plaira à certains. Pour moi, voir l’assassin se relever comme une fleur, après avoir été concassé contre une arbre, c’est un poil trop. Je veux dire, on est pas dans DBZ, quand même, les gars…!

Bref, vous l’aurez compris, deux premiers tomes en demi-teinte, donc, qui restent malgré tout agréables à lire, sans déchaîner quelconques passions que ce soit.

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