On a vu… Downton Abbey reprendre du poil de la bête

Mary et sa nouvelle coupe de cheveux

Alors que ses premiers pas n’auguraient rien de bon, la saison 5 de Downton Abbey s’est finalement avérée meilleure que prévue. Étrangement, la série de Julian Fellowes commence de plus en plus à reprendre du poil de la bête et à remonter le niveau d’une saison 4 mollassonne.

Bien sur, tout n’aura pas été parfait cette année à Downton et Fellowes et son équipe nous ont tout de même servi des storylines maladroites. En vrac, on comptera les redites (comme l’affaire Bates et son goût ô combien prononcé de déjà-vu), les régressions (pour comprendre l’évolution du personnage de Daisy il faut bien s’accrocher) ou encore les longueurs (la décision de Branson de quitter l’Angleterre). La faiblesse de Downton Abbey réside dans ses storylines parfois expédiées et survolées, ou parfois traînées en longueur de l’épisode 1 jusqu’au final. Quoique, peut-être que certaines choses trouveront leur résolution dans l’épisode de Noël, mais rien n’est moins sûr.

Cendrillon et le prince charmant

La saison a pris un petit coup de fouet en mettant en place des intrigues rafraîchissantes. Ainsi, Violet retrouve une vieille connaissance russe qui nous apporte une nouvelle lumière sur son personnage et Isobel s’est vu dotée d’un joli conflit familial, tout comme Rose dont l’union avec un beau parti juif n’est pas accepté de tous. Même si la notion de drama aux tendances soap opéra reste bien là, pour continuer d’attiser l’intérêt des fans, cette saison 5 aura au moins fait l’effort d’utiliser de nouveaux angles dans sa narration.

Le hic à cela reste l’affaire Bates. Encore une fois le couple Bates/Anna est en péril, encore une fois l’un d’eux est menacé par la prison. C’est lassant, mais maintenant que nous sommes enfoncés jusqu’au coup dans cet arc narratif, on ne peut rien faire à part attendre qu’il ne touche à son terme. C’est aussi déplorable que le cancer du labrador Isis, mais si Downton Abbey revient à de bonnes bases sur certains aspects, il ne faut peut-être pas trop en demander d’un coup.

Autre jolie pirouette de cette saison: Lady Mary est redevenue une peste, surtout vis à vis de sa soeur Edith, mais dans le but d’être plus indépendante qu’avant et plus déterminer à mener sa vie tel qu’elle l’entend. Il aurait été agréable de la voir se rabibocher avec sa soeur, surtout qu’elles partagent désormais l’expérience difficile de la perte de l’être aimé et qu’il aurait été logique d’utiliser cela pour les rapprocher. S’il était légitime pour Branson de dire à Edith qu’il l’a comprend parce qu’il est lui aussi passé par là, alors il aurait dû en être de même pour Mary.

Downton Abbey n’est plus vraiment la série de sa première saison, mais elle fait ce qu’elle peut pour garder ses titres de noblesses. Si la saison 4 n’était pas une réussite, on ne peut pas nier que cette saison 5 ait fait son possible pour redorer le blason des Crawley. Maintenant il ne reste plus qu’à voir si le Christmas Special parviendra à véritablement conclure la saison en beauté. Réponse le 25 décembre prochain.