On a vu Gravity !

On a vu Gravity !

Note de l'auteur

Précision utile : ceci n’est pas une critique dans le détail mais une première impression du film, que nous avons eu la chance de voir la semaine dernière. James Cameron ne ment pas : Gravity est un chef-d’oeuvre. Il l’est en partie d’abord par la surnaturelle performance formelle de Cuaron qui atteint, par ses choix de mise en scène et des technologies pour y parvenir, un degré d’immersion jamais atteint au cinéma depuis… 2001 l’odyssée de l’espace.

Le premier plan séquence de 12’30 (chrono à l’appui) vous propulse dans le vide intersidéral comme absolument AUCUN autre film ne l’a fait depuis le classique de Kubrick. Et le plus dingue, c’est qu’il n’est qu’un hors d’oeuvre au regard de tout l’orgasme visuel permanent de ce film vertigineux (au sens propre et figuré) tout au long de ses 90 minutes.

Mais surtout, Gravity est aussi un chef-d’oeuvre tout simplement parce qu’à partir d’un pitch laissant craindre de ne pas tenir la distance, Cuaron orchestre une symphonie d’émotions viscérales qui vous laissera littéralement sur le carreau en fin de projection.

La terreur, l’angoisse, la jubilation mais aussi, au fil de ce survival suffocant et confondant de beauté, une irrésistible empathie pour l’un des plus magnifiques personnage féminin jamais vu à l’écran : le Dr Ryan Stone, campée par une Sandra Bullock à la performance digne d’un oscar.

Gravity est enfin un chef-d’oeuvre parce qu’en plus de vous couper le souffle et d’instaurer sa tranquille révolution d’image et de son, il reste toujours à hauteur d’homme (et de femme) en assumant jusqu’au bout son statut de thriller et de voyage émotionnel en forme de renaissance. D’ores et déjà un classique, venant à point nommé pour nous rappeler pourquoi le cinéma en salles, dans d’aussi époustouflantes conditions, reste encore une aventure des sens et de l’âme pareille à nulle autre. On en recausera sur Mars d’ici sa sortie. Forcément.

Gravity, d’Alfonso Cuaron. Avec  : Sandra Bullock, George Clooney. 1h30. Sortie le 23 octobre.

 

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