On a vu… la créatrice de Masters of Sex se raconter

La distribution de Masters of Sex. Photo Showtime

Dans un long entretien accordé au Huffington Post, Michelle Ashford, productrice-scénariste de la nouvelle série de Showtime, évoque son parcours à Hollywood. Et c’est passionnant.

Elle fait partie de ces noms que l’on voit apparaître au détour de génériques sans que l’on ne les remarque vraiment. Productrice sur LA Docs, Boomtown ou The Pacific, Michelle Ashford n’a pas non plus le plus ronflant des CV. Avec Masters of Sex, sa première création pour la chaîne Showtime, la voilà qui se retrouve sous le feu des projecteurs cet automne. Ca tombe bien : la scénariste a des choses à raconter.

Dans un entretien accordé au Huffington Post américain, Ashford décrit effectivement son parcours avec beaucoup de simplicité. Elle parle de la façon dont elle est devenue scénariste, après avoir tourné un documentaire sur le soin dans les hospices – alors qu’elle se destinait à une carrière dans le droit ou dans le milieu de l’entreprise, au départ.

Elle évoque aussi la façon dont elle appréhende également son travail – « Ce que j’aime le plus dans ce métier, c’est que vous êtes une sorte d’étudiant perpétuellement en train d’apprendre ». Ou comment elle a découvert le parcours de William Masters et Virginia Johnson – les héros de Masters of Sex, qui ont réellement existé.

Celle qui fut notamment hôtesse d’accueil chez Channel 5 à Los Angeles – façon Kenneth Parcell dans 30 Rock – explique aussi avoir fait quelques uns des jobs les plus ingrats de Hollywood… mais qu’elle a su en tirer partie : « C’est ce qui m’a permis de rencontrer toutes sortes de gens, et de comprendre comment fonctionne le business de la télévision ».

Aujourd’hui à la tête d’une équipe au sein de laquelle on trouve notamment la scénariste Amy Lippman (La Vie à Cinq, En Analyse), elle explique qu’elle fut souvent, dans le passé, la seule femme dans l’équipe de scénaristes pour laquelle elle travaillait. Elle n’a cependant jamais ressenti cela comme un élément marginalisant.

Non, Beau Bridges ne joue pas que dans The Millers cet automne. Photo Showtime

« Je trouve ça curieux, de parler de ce que je fais et de revenir à cette question (…) Je sais que d’autres ont ressenti ça. Moi pas. Cela étant, je ne sais pas si cela me donne une certaine mission mais je fais effectivement en sorte de choisir des auteures qui ont vraiment du talent pour les faire travailler avec moi (…) Quand vous faites mon job, vous prenez les meilleurs auteurs. Point barre ».

La suite est à lire sur le Huffington Post. Et vaut vraiment le détour, pour découvrir entre les lignes une personnalité sincère, attachante et pleine de paradoxes. Une femme qui parle de sa mère, de son mari, du titre de son éventuelle autobiographie (« She Tried »). Une scénariste qui pense tous les jours à changer de boulot mais qui est en train de vivre une période particulièrement excitante. Si avec ça, vous ne vous jetez pas dessus…