Pause de mi-saison sur Nashville

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Nashville, c’est la série qu’on regarde en rentrant du travail, quand on veut relaxer son cerveau, réchauffer son petit coeur ou s’énerver contre son écran. Avec sa première moitié de saison 3, la série nous a fait ressentir un peu tout cela, offrant parfois de jolis moments pour les fans de la série, mais en n’oubliant pas de faire aussi un peu n’importe quoi. Faisons le point.

Commençons par le positif : le traitement du personnage de Juliette cette saison est franchement sympathique. Elle évolue, en majeure partie car elle va désormais être maman et cela provoque de grand changement dans sa vie. Le winter finale a introduit son mariage (des plus précipités) avec Avery et, même si la façon dont tout ceci a été amené a été relativement maladroite, cela fait plaisir de voir que ces personnages vont de l’avant plutôt qu’en marche arrière.

Si cette première partie de saison a (un peu) rué dans les brancards de certains personnages, d’autres font toujours du surplace. C’est par exemple le cas de Will qui est (toujours) coincé dans l’intrigue du cowboy gay qu’il se traîne à la cheville depuis le début de la série comme un prisonnier traîne son boulet. Peut-être faut-il se rendre à l’évidence et considérer que cela sera toujours la storyline de Will. Pour toujours. Jusqu’à la fin de la série.

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Comme prévu, Rayna a laissé tombé Luke (le jour du mariage, histoire de pimenter un peu ce twist inévitable). Il n’est pas encore certain qu’elle va courir dans les bras de Deacon dans la foulée de cette rupture, mais cela ne saurait tarder. Le winter finale s’est achevé sur l’image d’une Rayna, souriante, au volant de sa voiture, en route vers une vie qu’elle entend de vivre à sa façon. Peut-être va-t-elle prendre un peu de temps pour elle avant de retomber sous le charme de Deacon, mais avec la nouvelle storyline de ce dernier (a.k.a., la phase terminale), il ne fait aucun doute que ces deux-là vont connaître un fort rapprochement dans la seconde partie de la saison.

Pour le plus grand plaisir de certains, Nashville semble s’être débarrassé du personnage ô combien agaçant de Zoey. Cela va-t-il durer ? Rien n’est moins sur, mais on l’espère. D’un autre côté, certains nouveaux personnages se révèlent être tout à fait convaincants et attachants en particulier Terry (Mykelti Williamson – le Bubba de Forrest Gump), et Sadie Stone (Laura Benanti).

L’intrigue autour de Gunnar et de son fils commence à dangereusement battre de l’aile et il serait temps que cela trouve une résolution propre et permanente. Le choix de plonger Gunnar dans une storyline au fort goût de réchauffé a été des plus douteux et il serait bon que les scénaristes de Nashville trouve autre chose à lui faire faire.

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Il en est de même pour Scarlett dont le parcours en ce début de saison est plutôt flou. Elle semble chercher ce qu’elle veut faire de sa vie mais n’a pas l’air de trouver beaucoup de réponses pour l’instant. Va-t-elle se relancer dans la musique en intégrant le groupe de Gunnar et Avery ? Va-t-elle choisir une voie proche de la musique ? Il va nous falloir du concret pour la deuxième partie de saison sinon la belle voix de Clare Bowen ne suffira pas à empêcher de voir son personnage devenir ennuyeux.

Allez Nashville, secoue-toi un peu. Certes, tu es l’un des dramas les plus « soapy  » de ABC mais ce n’est pas une raison pour nous servir de la soupe. Les ingrédients pour faire une bonne saison sont là : la série a toujours d’excellents personnages, un aspect musical irréprochable et une narration avec un vrai potentiel. Il faut donc arrêter de nous offrir les mêmes storylines vues et revues dans toutes les autres séries de ce genre, c’est comme avoir le même pull-over tricoté par grand-mère chaque année à Noël : c’est dépourvu de surprise et lassant.