PGW : Preview sur Killing Floor 2

PGW : Preview sur Killing Floor 2

En grand fan des mythiques Left 4 Dead et du plus récent Warhammer: Vermintide, c’est tout naturellement que mon attention s’est portée sur le très sanglant Killing Floor 2. Déjà testé et approuvé en early access par notre ami Trohzen (article ici), Killing Floor 2 est enfin proche de sa sortie. La Paris Games Week 2016 était donc l’occasion parfaite de jeter un coup d’œil à la version définitive du titre et de discuter avec le président du studio Tripwire, John Gibson.

Une survie difficile dans Paris

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À mon grand désarroi, vu mes skills à la manette, la démo tournait sur une PS4. Avec mes cinq autres compagnons de fortunes, nous avons été plongés dans un Paris futuriste afin d’éliminer au Karcher la racaille Zed (des zombies/infectés avec des problèmes de peau). Avant de se lancer à l’assaut tel des Vikings assoiffés de sang, le jeu nous a proposé de choisir parmi douze personnages et classes. Une fois notre choix fait, la partie pouvait commencer.

kf2_dec14-2Première chose qu’on remarque, graphiquement Killing Floor 2 est plutôt joli avec notamment de très bons effets de lumière. Mais pas le temps d’admirer notre belle capitale, j’entends un bruit louche derrière moi. Le reste de l’équipe se retourne pour voir débouler sur nous une horde de Zeds affamés. Lock’n load, les balles commencent à fuser dans tous les sens et la partie tourne rapidement au déluge d’hémoglobine qui n’est pas sans me rappeler le très sympathique Shadow Warrior. Killing Floor 2, sans se prendre trop au sérieux, c’est clairement l’un des jeux les plus gore de ces dernières années. Et pour ce qui est du gameplay, j’accroche tout de suite avec du gunfight bien nerveux.

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Au fur et à mesure que les monstres se font abattre sans sommations, nous remarquons de nombreux archétypes Zeds avec des caractéristiques vraiment différentes. Jusque-là, tout va bien. Notre équipe est sortie indemne de la première vague et cette courte période d’accalmie est la parfaite occasion pour aller faire quelques courses. Le réapprovisionnement en armes et munitions se fait auprès d’une imprimante 3D futuriste qui change d’emplacement entre chaque vague. À ma grande surprise, je vois qu’en plus des armes à feu (dont certaines vraiment délirantes) nous avons la possibilité d’acheter des armes de mêlée. Sans hésiter, je vends mon pauvre petit flingue et j’achète un Katana tout neuf.

kf2_dec14-3La deuxième vague arrive sur nous et sans hésiter je fonce avec mon nouveau sabre dans la mêlée. Résultat ? Une danse mortelle où j’ai pu transformer les Zeds en tranches de jambon ! Killing Floor 2 ne se contente pas d’être un super shooter, les développeurs ont également réussi à incorporer un système de corps à corps ultra efficace et jouissif comparable à celui de Warhammer: Vermintinde (critique ici). Avec l’aide de mes coéquipiers, nous avons atteint la dernière vague qui se déroule dans un métro parisien sans lumière. Et lorsque nous avons allumé nos lampes torches tous ensemble pour voir des Zeds arriver de partout, ce n’ai pas que j’ai eu peur, non… Mais bon…

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kf2_dec14-1Au milieu de ce chaos, je me retrouve rapidement séparé du groupe en trouvant refuge dans une salle avec une seule entrée et sortie : grosse erreur ! Les Zeds m’ont entendu claquer des dents et arrivent pour me faire la peau. Je n’ai plus le choix, comme un samouraï solitaire face à son destin, je me place à l’entrée avec mon Katana et le mantra « Hodor » résonnant dans ma tête. Hors de contrôle, je réussis à survivre jusqu’à ce que des Zeds invisibles m’attaquent dans le dos et me fassent lâcher un petit cri de jeune fille. Je regarde furtivement mes compagnons, ouf, personne ne m’a entendu ! Heureusement, le reste de la team est venu à mon secours et nous avons pu finir de nettoyer le métro en le repeignant en rouge.

Nous remontons à la surface dans la joie et la bonne humeur, mais pas pour longtemps. Le boss de fin de niveau est une monstruosité, un docteur Frankenstein dopé au Red Bull qui n’est visiblement pas, mais alors pas du tout content. Par réflexe, l’équipe se positionne intelligemment en cercle autour de lui, pour le canarder sans que le bougre puisse faire grand-chose. Sauf que, petit bémol, en plus d’être beaucoup plus fort et rapide qu’un troufion Zed, le boss nous balance à la tronche des grenades toxiques pour nous séparer. Malgré tout, ma team résiste tant bien que mal et nous sentons la fin approcher.

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Malheureusement, ce n’était pas celle que nous espérions. Pendant que je décharge ma haine et mon chargeur sur le docteur maboul, j’aperçois derrière son épaule une nouvelle vague de Zeds débarquant sans prévenir et sans dire bonjour. Inutile de vous dire que nous n’avons pas survécu longtemps, nous faisant gentiment massacrer un par un. La démo est terminée, nous posons les manettes et nous nous regardons tous avec un sourire gêné. Oui, les gars, c’était cool, mais on s’est effectivement bien fait humilier. C’est le moment de partir du stand et d’entamer un walk of shame en direction de la sortie sous les regards moqueurs des petits jeunes qui attendent leur tour. Alors, au final que retenir de cette démo ? Tout simplement que Killing Floor 2 s’annonce vraiment comme le digne successeur de Left 4 Dead !

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PC et PS4, même combat !

bd60bb40ae377558f50c47a44a05e6e2-650-80

steamworkshop_webupload_previewfile_122474054_previewAprès nous être essayés sur la démo, nous avons glané quelques informations supplémentaires en compagnie du très sympathique John Gibson, le président du studio Tripwire. Killing Floor 2 est avant tout le résultat d’un travail de passionnés avec au commencement un excellent mod pour le légendaire Unreal Tournament 2004. Le mod rencontrant un immense succès s’est vu adapté en un jeu à part entière en 2009, avec une équipe de seulement onze personnes. Rapidement, le premier Killing Floor est devenu l’un des titres multijoueurs PC les plus joués et appréciés, avec plus de trois millions de copies vendues à ce jour.

La superbe réussite de Killing Floor a permis au petit studio de devenir grand et d’avoir enfin les moyens de ses ambitions. En 2014, Killing Floor 2 est annoncé et cette fois-ci c’est pas moins de 50 développeurs qui se sont attelés à la tâche. En early acess sur PC depuis un an, le jeu s’est déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires. Comme nous l’a expliqué Gibson, le studio était sous pression face à tellement d’attente. Malgré tout, les développeurs ont pris leurs temps pour répondre aux demandes de la communauté et livrer un jeu beaucoup plus complet.

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Première chose, Killing Floor 2 est un jeu multijoueur « hardcore » qui demande un important team play. Si le jeu est assez facile à prendre en main pour un néophyte, il devient néanmoins beaucoup plus difficile à maîtriser avec une importante courbe de progression. Au menu des nouveautés pour ce nouvel opus, le président de Tripwire a mentionné : un mode « versus » et « solo », de nouvelles maps, des boss inédits et terrifiants, encore plus d’armes et la présence d’un arbre de compétences. Par rapport au premier Killing Floor, John Gibson est particulièrement fier de l’intelligence artificielle des Zeds qui a connu un gros bond en avant. Plus effrayants que jamais, les différents Zeds ont chacun leur propre comportement pour mieux vous surprendre (et accessoirement vous tuer).

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À ma surprise, nous avons appris que Killing Floor 2 est développé sous un Unreal Engine 3 ultra modifié. Pendant la démo, j’aurais pourtant juré que le jeu tournait sous Unreal Engine 4 au vu de la très bonne réalisation technique. Un élément important du jeu est le « Visceral Gore » capable d’afficher à l’écran un véritable spectacle macabre. C’est simple, nous pouvons littéralement démembrer les Zeds de 22 façons différentes ! De plus, le sang versé par les hordes des pauvres monstres ne disparaît pas, transformant rapidement les maps en une scène de crime digne d’Hannibal Lecter. Graphiquement, Gibson nous explique que la version PS4 sera très proche d’une configuration « High » sur PC grâce à un gros boulot d’optimisation. Killing Floor 2 sera également à sa sortie l’un des premiers jeux à soutenir la nouvelle PS4 Pro avec un affichage en 4K, des textures plus fines et le support de l’HDR.

dqbwxy4gzya2jpeubmnddh-1200-80Concernant le futur de Killing Floor 2 et du studio, Gibson nous a rappelé qu’il est dans l’ADN de Tripwire de s’occuper de leurs jeux sur plusieurs années. Il a aussi souligné que les DLC payants seront uniquement esthétiques comme des skins pour les personnages ou armes. Pour le reste, les mises à jour seront toujours gratuites et pour tous les joueurs. Notre interlocuteur était visiblement très excité d’apporter ce modèle économique venu du PC aux joueurs consoles (sur lesquels les mises à jour sont traditionnellement payantes). Dernière annonce, une version VR est en cours de développement sous le titre Killing Floor Incursion. Créé sous l’Unreal Engine 4, le projet est pour le moment uniquement destiné à l’Oculus Rift et n’a pas encore de date de sortie. En attendant, Killing Floor 2 vient tout juste de passer gold et est toujours prévu pour le 18 novembre sur PC, PS4 et PS4 Pro. Rendez-vous très bientôt pour la critique complète !

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Merci à toute l’équipe de Deep Silver et à John Gibson pour avoir répondu à nos questions !

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