
Pilote automatique : Ash vs. Evil Dead (Starz)
L’histoire : 30 ans après les évènements du premier film Evil Dead et de sa fausse suite (c’est plutôt un remake), Ash mène une vie bien rangée et, pour être honnête, assez médiocre. Employé calamiteux d’un magasin d’électroménager, il habite seul dans une caravane avec, pour seul ami, un lézard. Essayant d’impressionner une midinette amatrice de poésie, il lit un extrait du Necronomicon Ex-Mortis, le « livre des morts ». Ça y est, le Mal est de retour… et il ne compte pas lâcher Ash de sitôt.
Autour de la série : Après deux décennies d’absence, la saga Evil Dead a fait son grand retour en 2013 sous la forme d’un reboot. Grand succès commercial, ce film réalisé par l’Uruguayen Fede Alvarez a rapporté quelque 100 millions de dollars, soit près de six fois son budget. Alors que beaucoup s’attendaient à voir débouler Evil Dead 4 – d’ailleurs annoncé puis démenti –, c’est finalement une série TV qui a vu le jour sur la chaîne Starz (Spartacus). Le papa de la trilogie originale, Sam Raimi, a coécrit et réalisé le pilote, ce qui aurait tendance à rassurer.
L’avis : L’introduction fait peur. Mais pas dans le bon sens du terme. On y retrouve un Ash empâté à la cinquantaine bien tassée. Dans un bar, il embobine une donzelle en débitant un mensonge grossier à propos de sa main coupée. La scène suivante ? Une bonne vieille levrette dans les toilettes des dames, accompagnée de claques sur le derrière. « Do you like my wood ? », demande Ash dans le feu de l’action, wood désignant à la fois la matière de sa prothèse manuelle et, en argot, une érection. Classe. Heureusement que toutes les vannes de l’épisode ne sont pas aussi grasses… Une chose est sûre, Bruce Campbell s’amuse et cabotine comme un petit diable.
Alors qu’Ash et ses collègues de boulot se réservent les passages humoristiques, le personnage de la policière (Jill Marie Jones) intervient dans des séquences plus horrifiques. Pas de grosse frousse à signaler mais bon, ça tient la route. Sans trop se fouler. La série recycle ses classiques de façon plutôt efficace : tête à 180 degrés (L’Exorciste), déambulation au plafond (L’Exorciste III), apparition derrière un drap en train de sécher (Il est revenu), poupée tueuse (Chucky), etc. Si les maquillages des « deadites » (possédés) s’avèrent aussi softs que réussis, il est regrettable que beaucoup d’effets gore et certaines créatures reposent sur de la synthèse, qui plus est bas de gamme. Bien que tristement premier degré, le reboot de 2013 avait le bon goût d’utiliser un maximum d’effets artisanaux, conservant ainsi une partie du charme de la trilogie originale.
Relativement respectueux de l’univers de la saga, Ash vs. Evil Dead fonctionne correctement, sans plus. Son indéniable générosité (le retour du combo shotgun + tronçonneuse, les hectolitres de sang…) et ses petits clins d’œil (« groovy ! », vue subjective iconique…) devraient faire plaisir aux fans. Ça manque quand même de tripaille et de monstres réellement inventifs. Enfin, ce n’est que le pilote.
Episode 2 ? Faut voir. Le démarrage un peu poussif pourrait bien laisser place à une comédie d’horreur musclée avec son lot de surprises… Les ingrédients de base sont là, reste à épicer la recette.
ASH VS. EVIL DEAD, SAISON 1, ÉPISODE 1 « Pilot »
Écrit par Sam Raimi, Ivan Raimi et Tom Spezialy
Réalisé par Sam Raimi
Avec Bruce Campbell (Ash Williams), Ray Santiago (Pablo Simon Bolivar), Dana Delorenzo (Kelly Maxwell) et Jill Marie Jones (Amanda Fisher)…
Allons allons, Sam Raimi s’amuse à parodier sa propre création et dans l’ensemble il réussit plutôt bien. Entre plans iconiques, clichés et autres gags éculés ‘, j’ai quand même pris pas mal de plaisir à regarder cette serie qui paradoxalement ne ressemble à aucune autre. On frôle le nanard , la serie Z , ça gicle, ca ne se prend pas au sérieux et ça fait du bien de voir des productions comme celle la dans un univers ultra stéréotypé. C’est foutraque, ca nous donne ce qu’on a(vait) envie de voir et rien que pour ça je signe pour la suite.
Perso, je préfère largement la trilogie originale qui lorgne plus du côté de la bonne série B que du Z justement, sans pour autant se prendre au sérieux (à part peut-être le tout premier, et encore). Ceci étant dit, c’est vrai que la série reste assez rafraîchissante. C’est juste que l’univers a beaucoup de potentiel et que, à mon sens, il mérite mieux qu’un nanar inégal et foutraque.
Personnellement j’ai adore le côté « on se fait plaisir on fait ce qu’on veut » Tout m’à l’air complètement assumé et c’est ça qui est bien ausis. Je trouve ça assez fidèle aux films en plus et Bruce Campbell est génial !