Pilote Automatique : The Bastard Executioner (FX)

Pilote Automatique : The Bastard Executioner (FX)

Note de l'auteur

L’histoire : Dans le Pays de Galles du XIVème siècle, Wilkin Brattle est un ancien chevalier qui a rangé son épée après qu’une apparition divine lui ait demandé de renoncer à la bataille pour faire face à sa véritable destinée. Mais lorsque le Baron Ventris augmente les taxes, Brattle se joint à un groupe de villageois se rebellant contre la noblesse. C’est alors que sa paisible vie va prendre une toute autre direction…

Photo FX

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Autour de la série : The Bastard Executioner est le nouveau bébé du créateur de Sons of Anarchy, Kurt Sutter.

L’avis : Après plusieurs années de bons et loyaux services pour les Sons of Anarchy, Kurt Sutter revient cette rentrée sur le petit écran avec une série médiévale aux légers accents de Game of Thrones et de Sons. Le double épisode pilote de The Bastard Executioner embarque le téléspectateur dans une période noire de l’histoire et n’a pas froid aux yeux quand il s’agit de représenter les pratiques de l’époque. On y retrouve (sans surprise pour une série de Sutter) de la violence, du sexe, et un sens aigu de la loyauté. En somme, comme dirait les bikers de Charming, « that’s some deep shit, brother. »

Certaines thématiques chères à l’écriture de Kurt Sutter jaillissent à nouveau dans The Bastard Executioner. Il y est question de vengeance, de justice, mais aussi de destinée et de barbarie. La religion, du fait de l’époque représentée, tient aussi une large portion de la narration, et les références à Dieu (bien que justifiées) sont parfois presque trop présentes. Certes, l’histoire trouve ses prémices dans la vision divine de Brattle, mais il ne faut pas oublier que le téléspectateur peut très bien assimiler le contexte religieux de l’histoire sans pour autant qu’il soit nécessaire de l’assommer avec un crucifix dès que l’occasion se présente.

Katey Sagal, photo FX

Katey Sagal, photo FX

Les débuts de The Bastard Executioner sont lents. Le pilote délimite progressivement le champ d’action de la série et il est, au premier abord, difficile d’en cerner les enjeux et les personnages. Lee Jones interprète finement Wilkin Brattle, donnant au personnage un côté sombre et déterminé. Katey Sagal, fidèle au travail de son époux (Kurt Sutter), prête ses traits à la mystérieuse Anora et, malgré un accent gallois vaguement convaincant, fait du bon boulot. Troisième tête de casting à retenir, Stephen Moyer offre à la série un méchant sournois et efficace qu’il nous tarde de voir évoluer. The Bastard Executioner devrait donner à l’acteur plus d’opportunité de démontrer son talent que cela ne fut le cas dans True Blood.

The Bastard Executioner nous peint un tableau intéressant. Les décors et costumes sont convaincants, les personnages efficaces même s’ils sont encore difficiles à cerner, et l’intrigue, bien que lentement développée, se montre des plus captivantes. Le pilote n’est pas vraiment facile à suivre, du fait qu’il est compliqué de comprendre les motivations des personnages et comment les différents éléments de la narration sont liés entre eux. Mais une fois que les enjeux sortent de l’ombre, dans la deuxième partie de l’épisode, The Bastard Executioner se révèle être une jolie surprise, une série à suivre de près pour voir ce qu’elle a vraiment dans le ventre.

Episode 2 ? Oui ! Même si le premier épisode a fait face à un problème de rythme, il a posé les bases d’une intrigue complexe et dense qu’il me tarde de découvrir plus en profondeur.

THE BASTARD EXECUTIONER, SAISON 1, EPISODE 1 et 2 « Pilot » (FX)

Ecrit par : Kurt Sutter

Réalisé par : Paris Barclay

Avec : Lee Jones (Wilkin Brattle), Katey Sagal (Anora), Stephen Moyer (Milus Corbett)

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