Pilote Automatique : The Michael J. Fox Show (NBC)

Pilote Automatique : The Michael J. Fox Show (NBC)

Note de l'auteur

L’histoire : Mike Henry était un présentateur de JT d’une chaîne new yorkaise adorée des spectateurs. Depuis 6 mois, il a quitté ses fonctions, atteint de la maladie de Parkinson, et passe tout son temps auprès de sa famille. Mais il tourne en rond et excède un petit peu ses proches. Jusqu’à ce que son ancien boss vienne essayer de le convaincre de reprendre le boulot.

Autour de la série : Impossible de passer à côté de l’événement que représente cette série. C’est le retour, après 13 ans et son très émouvant départ de Spin City, de Michael J. Fox dans le rôle principal d’une série. The Michael J. Fox Show (désolé, mais quel titre débile) est créée par Will Gluck (scénariste et réalisateur au cinéma, entre autres, de Fired Up! et Friends with Benefits), et Sam Laybourne, ancien de la team Cougar Town. Les deux se sont côtoyés sur The Loop, où le premier était showrunner et le second dans le staff.

Le pilote est écrit par le duo, et réalisé par Gluck. Le pilote a été programmé juste après le retour de Parks & Recreation (critique à venir dans ces pages), et niveau concurrence, il y avait la team Gellar/Williams dans The Crazy Ones, Grey’s Anatomy et Glee, notamment.

Avis : En dehors de sa réalisation moderne et fluide en single-camera, tout dans le pilote sent la naphtaline. Si l’interprétation est à la hauteur, et si Michael J. Fox n’a strictement rien perdu de son rythme comique, l’ensemble est vieillot daté. La série aurait été dans l’air du temps si elle était sortir 6 mois après Spin City. Mais ça fait 13 ans. Le pilote utilise même le procédé rongé jusqu’à l’os du faux-documentaire. Certes, c’est narrativement expliqué, et ça ne dépassera pas le pilote, mais c’est une facilité grossière pour présenter les personnages et l’univers.

La modernité devait venir de la façon de traiter le handicap, au second degré, sans trémolos. C’est le cas, et ça marche assez souvent. Il faut juste espérer que la question de Parkinson ne devienne pas le refuge des auteurs, transformant la série en Parkinson Show (un titre étrangement moins débile que le titre actuel). Un artifice, là encore, facile : « regardez comme Fox se moque de sa propre maladie, c’est drôle et c’est touchant, non ? Regardez bien… pendant ce temps là vous ne verrez pas qu’on n’a aucune autre idée à mettre en scène ».

Et sinon, on en parle du générique ? Non ? Il ne vaut mieux pas, remarquez. Là encore, ancré années 90, au mieux.

Personnages uni-dimensionnels (excepté peut-être celui de la femme de Mike), ton vieillot… Le pilote, sorti de quelques blagues bien senties (dont le gag de la chaise à roulette, déjà vu dans la bande-annonce, mais toujours efficace), est globalement raté.

Episode 2 :  Oui, malgré tout. Et vu qu’NBC l’a déjà diffusé, c’est déjà vu. Toujours la même sensation de non-modernité. Une voisine aguicheuse qui séduit le protagoniste, la jalousie, les quiproquos… la fille qui ramène à la maison une lesbienne et qui avertit ses parents qu’il faut faire attention à ce qu’ils disent… et pourtant je regarderai l’épisode 3. Et peut-être le 4. Parce que j’y crois (ou que j’adore aveuglément Fox, ce qui n’est pas exclu). Parce qu’une grande comédie met parfois du temps à se trouver. Je veux être là quand ce sera le cas. Si ça arrive, bien sûr.

The Michael J. Fox Show (NBC), Pilote

Écrit par Will Gluck et Sam Laybourne

Réalisé par Will Gluck

Avec : Michael J. Fox (Michael « Mike » Henry), Betsy Brandt (Annie Henry), Juliette Goglia (Eve Henry), Conor Romero (Ian Henry), Jack Gore (Graham Henry), Katie Finneran (Leigh Henry), Wendell Pierce (Harris Green)

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