Portrait : Elyia et Ripley, femmes de l’espace

Dans le cadre de notre semaine My Lady Heroine, nous vous proposons une série de portraits concernant des personnages principaux ou secondaires qui nous ont marqués. Après Lyra, Rachel et Cassie, place à deux femmes qui ont traversé l’espace, Elyia et Ellen Ripley.

Elyia 

Média : Elyia est une créature française, mise en scène par Ayerdhal. Ses premières aventures commencent dans le livre de science-fiction Cybione en 1992, et se poursuivent dans trois autres romans (Polytan, puis Keelsom, Jahnaïc et L’Œil du Spad). Nous vous en avions parlé au détour de la Semaine Ayerdhal.

 Son histoire : Elyia est un Cybione. Un CYbernetic BIologique clONE. À chaque fois qu’elle meurt, son esprit est renvoyé dans un de ses corps, qui l’attendent tranquillement dans les cuves de la société Ender. Parfois, on décide d’effacer sa mémoire. Parfois, elle garde des souvenirs. Elle n’est réveillée que quand on a besoin d’aide, de ses capacités à déjouer les complots et à tuer. Quand Ender a besoin de s’investir dans les affaires politiques intergalactiques. Mais Elyia, elle, veut être maître de son destin.

Pourquoi elle ?  Elyia, c’est avant tout la femme qui se bat pour sa liberté. Prisonnière d’Ender, dont le président, Saryll, était son mari, elle ne peut s’échapper. Une fois sa mission terminée, un assassin spécialisé (les Spads) vient la « ramener à la maison », la tuer. Elle enquête, souvent aussi pour savoir pourquoi Ender l’a réveillée et quels profits ils retireront de ses actions. Alors, elle se bat, elle rencontre de beaux garçons, s’envoie en l’air, elle rêve. Le cycle de Cybione, c’est un polar et un roman de science-fiction. Comme beaucoup de livres d’Ayerdhal, c’est aussi une fiction politique, Ender souhaitant instaurer une société capitaliste où la règle serait celle du profit, et c’est une ode à la liberté, recherchée par Elyia. Certains volumes sont crus, certains tristes, d’autres drôles. Mais dans tous, Elyia ne cherche pas qu’à se sauver elle-même. Elle veut aussi améliorer les mondes dans lesquelles elle évolue et lutter contre les injustices qu’elle peut observer.

Ellen Ripley

Média : C’est sous les traits de Sigourney Weaver que nous rencontrons le lieutenant Ellen Ripley. Sa première apparition est en 1979 dans le film Alien, à bord du Nostromo, où elle fait la rencontre avec un dangereux Xenormorphe, qui s’est infiltré sur leur vaisseau spatial et a décidé de les tuer un à un.

Ellen Ripley, incarnée par Sigourney Weaver, dans Aliens.

L’histoire : Le lieutenant Ellen Ripley et son équipe, sous la direction du commandant Dallas, ont eu un jour le malheur de se poser sur la planète LV426. Là, il découvre non seulement une étrange créature dans un siège, mais aussi quantité d’œufs. De l’un d’eux jaillit une créature très moche qui s’agrippe au visage de l’officier en second Kane, qui est transporté à l’infirmerie du vaisseau. Mais la créature va muter. Le reste n’est qu’un jeu du chat et de la souris qui va durer pendant quatre films, le dernier datant de 1997, réalisé par Jean-Pierre Jeunet. Les xenomorphes reviendront sans Ripley dans les films Prometheus et Alien: Covenant.

Pourquoi elle ? Vous connaissez vous une nana qui a réussi à survivre par trois fois à des créatures non seulement super moches, mais créées comme de véritables machines à tuer avec du sang qui est en fait de l’acide ? Le tout dans un univers extrêmement sexué et malsain, sorti tout droit du cerveau de H. R. Giger. Ripley, c’est une femme forte, qui se défend aussi bien avec un gros flingue qu’en petite culotte, qui a peur mais se défend comme un tigre, capable de s’envoyer en l’air une fois parce qu’elle en a envie, tout en jouant au basket comme une pro. Elle n’en a rien à cirer des conseils des autres. Elle porte ses cheveux courts et se promène avant tout avec des vêtements utilitaires, et certainement pas des talons. Et franchement, qui a besoin de maquillage dans l’espace ? Certainement pas elle qui, par contre, va vous sauver les miches et butter deux trois monstres au passage.