
Premières constructions sur… Besiege
Des sièges et des catapultes
Steam permet depuis quelque temps aux développeurs de lancer leur Early Access, une sorte de bêta d’un jeu indé, qui arrive généralement un an avant sa sortie définitive, ce qui permet aux joueurs de tester une bonne portion du jeu, mis à jour régulièrement par les développeurs suite aux réactions des joueurs. Fin janvier a vu déboulé un petit jeu « sandbox » nommé BESIEGE, par Spiderling Games. BESIEGE, en quoi ça consiste? Il s’agit ni plus ni moins d’un simulateur de construction d’engins de siège. Rien que ça.
L’Early Access de BESIEGE vous donne l’accès à une quinzaine de petits niveaux et à un mode sandbox, sous forme d’un parcours d’obstacles afin de tester l’efficacité de votre petit joujou en situation réelle. Mis à part cette limitation de niveaux, BESIEGE propose suffisamment de blocs de construction disponibles pour s’éclater à faire le meilleur engin de destruction possible. Concrètement, le jeu propose au joueur de construire sa machine via un éditeur tout ce qu’il y a de plus simple. Le jeu limite d’abord la construction dans une zone précise mais elle est facilement désactivable, ce qui fait que les limites de construction (que ce soit en taille ou en nombre) sont uniquement fixées par votre imagination (mais cela bloque la progression dans les niveaux). On se doute aisément que la version finale possédera davantage de contraintes afin d’offrir un minimum de challenges.
Le but est donc d’assembler les blocs et de construire une machine en adéquation avec la situation. Vous aurez à votre disposition moult éléments, comme des canons, des lance-flammes, des blocs qui tournent automatiquement ou à activer manuellement, des ressorts, et j’en passe. Des dizaines d’ennemis vous encerclent ? Construisez un engin défensif en installant des scies circulaires et des lames rotatives tout autour de votre construction. Vous devez attaquer une tour au loin ? Construisez une catapulte afin de balancer une petite mine explosive et à vous le feu d’artifice. Les possibilités sont nombreuses, rigolotes, et pour couronner le tout, la possibilité de ralentir le temps quand on veut faire une boucherie gratuite se transformera en un véritable ballet sanguinolent et pervers, avec une touche de poésie étrange mais bien fun. Tout ça est agrémenté par un graphisme et un esthétisme étonnant, épuré (design très cartoon sur fond gris) mais réellement joli, jouant à fond sur les defocus pour un côté maquette très réussi.
Tout est une question de physique
Mais la grande difficulté du jeu réside dans son moteur physique. Vouloir construire une machine de destruction massive en forme de pénis est probablement la plus grande idée qui soit, mais encore faut-il que votre « engin » de guerre tienne debout. On commence par placer des roues afin de pouvoir la déplacer et des blocs rotatifs pour pouvoir tourner (en traction avant). Mais les blocs sont en bois et si la machine est trop grosse, elle se disloque sous le poids de trop nombreux éléments (quand il s’agit de nos engins, on veut toujours en mettre trop). On rajoute donc des attaches de soutien le long des blocs, mais les canons placés à l’avant font carrément basculer votre construction en arrière lors des tirs. Il faut penser à compenser le recul des armes pour ne pas tout détruire. Pareil pour votre catapulte, où on utilise des sortes d’élastiques pour propulser votre bombe, mais sans soutien, votre catapulte se casse en deux. Idem pour les lance-flammes qui brûle au passage le bois de votre appareil si vous n’avez pas pris la peine d’installer des protections de métal. Bref, autant d’idées liées à la physique qui font que vos échecs provoqueront des éclats de rires devant l’absurdité de la scène, et que vos réussites signeront votre gloire éternelle quand vous parviendrez à détruire ce petit mur de briques qui résistait encore et toujours à l’envahisseur (oui, on parle toujours de ce grand pénis en bois). Et je ne parle même pas des possibilités aériennes, qui demandent de longs moments de réflexion pour allier parfaite maîtrise du vol et largage de boulets de pierre sans écraser sa machine volante lamentablement.
BESIEGE est déjà une des Early Access les plus jouées sur Steam. Et pour cause : le jeu n’a pas eu beaucoup de mises à jour et déjà, les possibilités offertes en terme de construction sont hallucinantes. Il suffit de voir les multiples gifs animés d’un camion-Transformers ou autres engins sexuels qui pullulent sur le net ou les tutoriaux pour construire un hélicoptère apache pour se rendre compte que BESIEGE est un véritable défouloir et un sandbox extrêmement bien pensé. En offrant en plus une interface claire et précise, sans jamais perdre le joueur, BESIEGE a toutes les qualités pour être le robot-medieval-builder ultime, et on attend avec impatience les prochaines mises à jour qui joueront avec la gravité sur la Lune, ou encore un mode multijoueur que j’imagine déjà comme étant instantanément culte.
Mais une question demeure : en bon français que nous sommes, aurons-nous le plaisir de catapulter des vaches pour bouter les anglais hors de nos contrées ?
Besiege
par Spiderling Games
Dispo en Early Access pour 7 petits euros
Bande Annonce du jeu Besiege Alpha par hitekfr
TROP BIEN SE JEUX