Prince Captif, le roi : suite et fin tant attendue

Note de l'auteur

Il y a plus d’un an, nous vous faisions découvrir les deux premiers tomes de la série Prince Captif. Il aura fallu attendre le 8 juillet pour enfin pouvoir voir la fin de cette trilogie d’amour, de sexe et de politique.

dessin de :
thacmis.tumblr.com

L’histoire : Le secret a enfin été percé. Damen est en fait Damienos, ennemi de Vère et pourtant amant du prince de ce royaume. Ce dernier, Laurent, ne le sait pas encore. Pourtant, de leur alliance ou de leur haine dépend le sort de deux royaumes.

Mon avis : Halte-là, si vous pensez que cette série ne propose que scène érotique sur scène érotique. Si, certes heureusement, il y en a, nous sommes avant tout dans une tragédie grecque de bon goût. Une tragédie où les amours sont de même sexe, et où le destin des hommes et des peuples sont entre les mains de ces deux princes, ennemis par leurs familles, bien entendu. Un drame cornellien.

Alors, oui, par certains côtés, Prince Captif peut sembler un peu cliché dans la distribution des rôles de l’amour. Mais pourquoi bouder son plaisir ? Toutes ces histoires de trahisons, de blessures secrètes, de tristesses de jeunesse, de haine et d’amour ne sont que l’emballage d’une histoire d’amour impossible. Deux peuples, deux cultures, et le passé qui est un vrai fossé sanglant, Damen ayant tué le frère adulé de Laurent.

Alors, oui, ce troisième tome reste à la hauteur des ouvrages précédents. Les choses avancent, et le nombre de pages s’est vu augmenté. C’est que la politique a aussi sa place et cela est même fait de façon intelligente. On se doute, on se méfie, on n’est pas forcément surpris. Car la sauce monte, petit à petit, avec tension et quand enfin, enfin… On ne peut s’empêcher de rouler sur le sol d’excitation. Car les deux personnages, Laurent ou Damen, sont attachants dans leur dureté, leurs défauts, et leurs sentiments. C’est plus que la vie car, si le récit est donné du point de vue de Damen, et si un chapitre est écrit par Laurent pour mieux comprendre l’intrigue politique, c’est l’élan de deux personnages plus larges et plus émotionnels que le reste du monde qui nous entraîne à sa suite. Prince Captif : venez pour le porn, restez pour l’intrigue.

Bref, une fin de trilogie appétissante, qui fonctionne et se maintient à la hauteur du reste.

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Autour du livre : La trilogie a été traduite en français, allemand et japonais ! Il faut dire qu’elle a réussi à réunir une communauté de fan autour de son histoire. Il suffit de voir les quelques fanarts qui illustrent cet article.

Extrait :
« Oui, dit-il. Kastor m’a fait prisonnier. Laurent m’a libéré. Il m’a donné le commandement de ce fort et de ses troupes, une preuve de confiance envers un Akielonien qui ne lui était pas nécessaire. Il ignore qui je suis.
– Le prince de Vère t’a libéré ? lâcha Nikandros. Tu as été son esclave ? (Sa voix se fit plus rauque.) Tu as servi le prince de Vère en tant qu’esclave ?
Il esquissa un nouveau pas en arrière. Un hoquet de stupeur résonna du côté de la porte. Damen fit volte-face, relâchant le bras de Nikandros.
Makedon se tenait à l’entrée de la salle, le visage horrifié, Straton sur les talons, ainsi que deux soldats du kyros. Makedon était le commandant de Nikandros, le seigneur le plus puissant sous sa bannière, et il était venu prêter allégeance à Damianos comme tous les seigneurs avaient prêté allégeance au père de Damen. Et Damen était à découvert devant cette assemblée.
Il se mit à rougir, cruellement. Un bracelet d’or ne pouvait signifier qu’une chose : l’asservissement, la soumission, de la manière la plus intime qui soit. »

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Sortie : le 8 juillet 2016, éditions Milady.