Re-Anime: Hotarubi no Mori e (de Omori Takahiro)

Re-Anime: Hotarubi no Mori e (de Omori Takahiro)

Note de l'auteur

tumblr_m064u722Nc1r280lko1_500Aujourd’hui, je vous propose une petite pastille bucolique dans la plus pure tradition du manga et de l’anime. Du haut de ses 45 minutes, ce moyen-métrage n’a guère de prétentions et même s’il est ultra-convenu et déjà-vu, reste sympathique… Anecdotique mais sympathique!

 

Je me suis demandé si Hotarubi no Mori e méritait qu’on lui consacre un Re-Anime, vu le nombre d’œuvres que compte la japanimation et puis j’ai décidé de lui laisser une chance. Tout d’abord, parce qu’il illustre bien la diversité des formats et des supports et qu’il me paraît important d’en explorer un maximum. Ensuite, parce que le réalisateur, Omori Takahiro a travaillé sur des titres tels que Venus Wars, La Fille des Enfers et Nadia, le Secret de l’Eau Bleue. Bref, me voilà parti pour écrire sur Hotarubi no Mori e

 

Point de vue histoire, on reste en terrain connu. Hotaru, une petite fille, s’égare dans une forêt remplie de yôkai (esprits du folklore japonais) et fait alors la connaissance de Gin, un esprit à l’apparence humaine qui porte un masque sur le visage. Sa particularité: il ne peut être touché par un humain, sous peine de disparaître. Entre les deux, va se tisser au fil des années une vraie complicité. Plus les années passent et plus Hotaru devient une jeune femme qui tombe amoureuse d’un Gin qui lui reste le même jeune homme depuis toutes ces années.

 

Le film s’aborde plus comme une collection de souvenirs autour d’une amitié. Le problème, c’est que non seulement le récit en lui-même rappelle des dizaines d’autres titres ou films (à commencer par ceux de Miyazaki) mais en plus, les personnages sont tout juste esquissés et manquent quelque peu d’épaisseur. C’est particulièrement le cas pour Gin, qui sous ses atours plein de mystères, se révèle assez vite fade. Alors oui, le format ne permet pas d’approfondir réellement les choses et le film se veut avant tout comme une parenthèse poétique et nostalgique mais donner plus de profondeur aux deux uniques personnages, lui aurait permis de sortir du lot. Tout est vraiment trop effleuré… Dommage.

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La réalisation, de même que le dessin sont passe-partout, sans énormes défauts mais sans réelle inspiration. Reste la musique de Makoto Yoshimori, qui apporte un petit supplément d’âme et qui tire le film vers le haut. Vous l’avez compris, Hotarubi no Mori e n’a qu’un intérêt limité mais se regarde malgré tout sans déplaisir. Il n’est qu’un tout petit maillon dans l’histoire de la japanimation… Mais un maillon sympathique.

 

Hotarubi no Mori e de Omori Takahiro (2011) – Brains Base

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