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René Balcer, sur Jo : « J’ai livré un produit fini. Ce qui arrive après n’est pas de mon ressort. » (ITV Festival de Monte-Carlo)

René Balcer, sur Jo : « J’ai livré un produit fini. Ce qui arrive après n’est pas de mon ressort. » (ITV Festival de Monte-Carlo)

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Deuxième journée au Festival de la télévision de Monte-Carlo et nous avons rencontré René Balcer, showrunner expérimenté, habitué des séries de Dick Wolf. Dernièrement, il fut le showrunner d’une série en coproduction internationale : Jo, qui vient d’être annulée par son diffuseur français, TF1. Il revient, avec un peu de recul, sur la diffusion française de la série et la problématique créée par la nécessité de laisser aux chaînes la possibilité de remonter la série. Et il nous parle aussi de ses projets (1).

René Balcer

Pour Jo, est-ce que chaque diffuseur avait le droit de faire ce qu’il voulait, au niveau du montage final ?

Il faudrait que vous demandiez à Atlantique Productions (filiale de Lagardère Entertainment, producteur de Borgia, Le Transporteur ou encore Meurtres au Paradis – NDLR), ce sont eux qui gèrent les contrats. J’ai livré un produit fini, en version anglaise, faite pour le marché américain et international. Ce qui arrive après n’est pas de mon ressort.

Vous avez vérifié toutes les versions de la série ?

C’est physiquement impossible, pour moi, de le faire. Je pense qu’ils peuvent changer dans une certaine limite. C’est un exemple des différences entre les marchés américains et français par rapport à la violence. Ils ont leurs standards, les américains ont les leurs, les autres pays ont les leurs… La religion, le sexe… On est tous différents. Pour les chaînes payantes, ils diffusent tel quel. Mais sur les chaînes non cryptées, sur lesquelles tout le monde peut zapper, on doit s’en remettre aux décisions du diffuseur.

Est-ce que TF1 a remonté Jo ?

Je pense. Ils ont fait ce qu’ils croyaient bon de faire vis-à-vis de leur public.

Est-ce que Jo a un futur ?

Je ne sais pas. Il faudrait que vous demandiez à Atlantique Productions. Un des avantages, et désavantages – mais là pour le coup c’est un avantage – d’une coproduction internationale, c’est qu’il y a beaucoup de partenaires. Vu que la série marche bien à l’international, si un partenaire se retire, il y a possibilité pour qu’un autre partenaire prenne la place. Mais il faudrait que vous demandiez à Atlantique Productions.

Jean Réno dans Jo. (crédit photo : Atlantique Productions)

Sur quelle chaîne Jo va être diffusé aux USA ?

C’est en discussion pour l’instant. Mais ça sera une des chaînes majeures.

Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

J’écris un projet pour USA Network, sur internet, appelé Darknet. Ca parle de tous les aspects les plus cauchemardesques du net. Les grosses compagnies comme Google, Oracle… C’est un peu X-Files qui rencontrerait Matrix. C’est basé sur quelque chose que Ray Bradbury disait au sujet d’internet, que c’était une grosse arnaque montée par les vendeurs d’ordinateurs. Je pense qu’il n’avait qu’à moitié raison. J’écris aussi un pilote pour Atlantique Productions, pour une série historique, mais je n’ai pas le droit d’en parler. Ça n’est pas Versailles. J’écris aussi une mini-série pour la compagnie de George Clooney, sur le Los Angeles des années 60.

Propos recueillis par Julia Lagrée au Festival de la Télévision de Monte-Carlo

Transcript et traduction : Dominique Montay

(1) : Le reste de l’interview, plus axée Law and Order débarquera prochainement sur nos pages. Gardez l’œil ouvert !

On Jo, every different broadcaster were allowed to do what they wanted, in term of editing ?

That you’d have to check with Atlantique, they are the one in charge of the contracts. I delivered a show to them, an english-version for american and international market. What happens after that, I don’t have anything to do with it.

You haven’t check every version of the show ?

There’s a physical impossibility for me to do that. I assume there’s limits to what they can change. It’s just a simple example of the differences in french and american market in terms of violence. They have their standards, America has their standards, other country have other standards. Religious things, sexual things… We’re not homogenous. For the pays channels, they broadcast the same thing. But on public broadcasting, where anyone can tune in, they have to leave it to the discretion of the local broadcaster.

Did TF1 re-edit the episodes of Jo ?

I think so. They did what they needed to do for their audience.

Is there a future for Jo ?

I don’t know. You’d have to ask Atlantique. One of the advantages, and disadvantage, but certainly now it’s an advantage, on these big coproductions is that there’s many partners. And because the show is doing so well internationnally, if one partner falls out, there’s possibilities of other partners. But you’d have to ask Atlantique.

Where is Jo going to broadcast in America ?

It’s being worked out, but it’s going to be one of the major network.

What projects are you working on right now ?

I’m doing a project for USA, about the internet, called Darknet. It’s all your worse nightmare about internet. Those big companies like Google, Oracle… It’s kind of like The X-Files meets the Matrix. It’s based on something Ray Bradbury said. He thought internet was a big scam perpetrated by computer companies. But I think he was only half right. Right now I’m writing the pilot. I’m also writing a pilot for Atlantique, a period piece. But I’m sworn to secrecy, I can’t really tell you what it’s about. But I’m not working on Versailles. And I’m wirting a mini-series for George Clooney’s company, on Los Angeles in the 1960’s.

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