
Respawn (Critique de Edge of Tomorrow de Doug Liman)
Tom Cruise revient pour sauver le monde, encore, mais ce coup-ci, en mode jeu vidéo. Il a chopé un bon cheat code et une partenaire plus qu’efficace, et ça rox.
Cinéphiles de tout poil, munissez-vous de votre dictionnaire du jeu vidéo avant de lire cette critique car le film de Doug Liman peut s’apparenter au mode Capture d’un bon FPS (First-Person Shooter) de science-fiction, ou presque. Bah oui, presque, il faut quand même que l’on voit le beau Tommy à l’écran, c’est lui la star quand même. Dans Edge of Tomorrow, Tom Cruise est le colonel Cage. Un ex-« pubeux » qui ne doit son grade qu’à sa belle gueule apparaissant dans les médias pour causer de l’affrontement entre les hommes et l’envahisseur extra-terrestre, les Mimics, sorte de sentinelles échappées de Matrix. Impeccable sur les plateaux télé, le colonel Cage évite, comme la peste, le champ de bataille et lorsque le Général Brigham (Brendan Gleeson) lui ordonne de filmer le grand débarquement in situ, il ne trouve rien de mieux que de menacer son supérieur de briser sa réputation. Bad choice. Un coup de taser et le colonel Cage se réveille en troufion déserteur dans un camp militaire juste avant l’assaut contre les mimics. Save. Voici notre point de respawn. Evidemment, en mode noob, le trouffion Tom se fait dessouder en cinq sec’ malgré un bon headshot sur un mimic un peu différent…et là…haut, haut, bas bas, gauche, gauche, droite, droite, BAbe, I got you babe… Réveil au point de respawn, la journée recommence, le trouffion déserteur Tom se réveille dans un camp militaire juste avant l’assaut final contre les mimics… Cage va revivre son jour de la marmotte, ad lib.
Si l’on pouvait craindre le pire de la part du réalisateur de Jumper (2008) (rappelez-vous : Hayden « Anakin » Christensen se téléportant en haut du Sphynx), force est de constater que Doug Liman a récupéré son modjo de La Mémoire Dans La Peau (2002), sans doute en enchaînant les parties de Call Of Duty et en se rematant Il Faut Sauver Le Soldat Ryan. La scène de débarquement se mesure, sans rougir, à l’immense scène de tonton Spielby et les combats nous plongent dans le coeur du monde vidéo-ludique de manière assez jouissive. Dragshots, Barell-Roll , etc, les gamers en auront pour leur argent et revivront sans doute leurs plus belles parties. Le cinéphile n’est pas oublié, Liman maîtrise sa caméra et nous balance des plans proprement hallucinants sur le champ de bataille et s’en sort plutôt bien dans les scènes moins énervées du film que nous livre un scénario plutôt bien ficelé.
Parlons en, tiens, du scénario car on pouvait craindre le pire (bis). Kurtzman et Orci avaient réussi à flinguer Cowboys et Envahisseurs (Cowboys and Aliens, Jon Favreau, 2011), adaptation du comic de Scott Mitchell Rosenberg. Allaient-ils renouveler « l’exploit » avec l’adaptation de All You Need Is Kill de Hiroshi Sakurazaka ? De surcroît, associés à Christopher McQuarrie, scénariste de Usual Suspects, certes, mais aussi des piteux Jack, Le Chasseur de Géants, Jack Reacher et Wolverine, le combat de l’immortel ? Eh bien, non, les amis ! Même si le final est un peu fastoche, le scénario, quoique bien élagué par rapport au roman, tient la route, se permettant même des petites scènes humoristiques bien senties.
Alors tu me diras certainement que la distribution aide beaucoup et tu n’auras pas tort. Quelle perspicacité, cher lecteur, aimée lectrice. Tom Cruise fait le job, sans non plus forcer son talent, et Emily Blunt se révèle formidable en mode guerrière façon Ripley (dans Aliens). Ajoutés au méconnaissable et moustachu Bill Paxton, à Brendan Gleeson et, pour les fans de Game of Thrones (entre autres), à Noah Taylor, le cocktail que Liman nous propose ravira vos papilles et vous permettra d’assouvir vos envies de blockbuster si c’était encore le cas après Godzilla et X-Men : Days Of Future Past.
La critique du Docteur No est ici, accrochez vous !
Ça donne envie c’est clair, avec en plus des critiques plus élogieuses les unes que les autres de l’autre côté de l’atlantique…
Par contre il y a un truc qui fait bien flipper quand même, il parait que la petite « ficelle scénaristique » de la dernière partie du film gâche énormément le trip.
On croise les doigts donc.
(ps : Emily j’te kiffe!!)
Hello SylRock,
Oui, la fin aurait mérité un peu mieux mais ne boudons pas notre plaisir, Edge of tomorrow est un blockbuster très plaisant 😉
Très belle critique Olivier!
J’ai vraiment apprécié le film, que je vais revoir en 2D.
Je préférais simplement la fin du roman, plus originale, mais…Hollywood reste Hollywood.
Oui de toute façon Liman c’est un « yes man » quoi, fallait pas attendre de lui qu’il ait les corones de respecter la fin du roman.
Et puis Cruise quoi…Hollywood quoi… lol
Par contre une question pour Wildgunslinger, la 3D ça vaut vraiment le coup ??
« La fin est un déni de l’intelligence forcenée dont le film a fait preuve. »
Pas de pub lol
Ça vient d’un autre site, mais ça ne fait que renforcer ma crainte d’être déçu…
Je te dirai après l’avoir vu en 2D ce soir, mais je n’ai pas aimé la 3D, qui rend les scènes d’action difficilement lisibles, alors que la mise en scène est bonne.
@sylvrock je te confirme qu’il est préférable de le voir en 2D
Ok merci, y a pas de petites économies lol 😉
Je viens modérer un peu toute ces bonnes critiques, le sentiments que m’a donné ce film est le même que j’avais eu l’année dernière en sortant de Looper. Et je sais que beaucoup d’entre vous et le Daily Mars en particulier avez aimé le film, mais je ne peux m’empecher de penser que ces films sont des super idées gaché par les studios. C’est un peu le soucis avec la SF en ce moment, le scenar est clairment primordial, mais on sent tellement les coup de lissage, imposé par les studios à grand coup de PG13, de patriotisme, de lovestory et de Happy end. Quel dommage pourquoi les films à gros budget doivent il toutjours être aussi lisses ? Et dernière critique négative, le traitement jeux vidéo OK, c’est sympa mais l’abus de shacky cam au bout d’un moment c’est un peu fatiguant. Bon sinon je me suis bien amusé quand même, le film est plaisant, mais je ne peux m’empecher de penser qu’il aurait put être bien mieux sans le lissage #Hollywood #Studio #Blockbuster
Bon ben… Malheureusement ce que je redoutais, la dernière partie du film gâche quasiment tout ce qui a précédé.
Heureusement l’honneur yankee est sauf, tom s’en sort (comme d’habitude) intacte, la belle émilie aussi, ils vont pouvoir commencer leur love story.
C’est juste pas possible un manque de couilles pareil quoi. A ce niveau c’est du sabotage artistique pur et simple. La première partie du film, je me suis souvent gratté la tête en me disant « késako lol ??? », mais au moins c’était FUN.
Quel malheur, la dernière partie du film nous fait retomber dans le blockbuster ricain estival de la plus plate bannalité.
Bon je suis déjà content d’avoir suivi le conseil de wildgunslinger, à savoir éviter la 3D, déjà qu’en 2D la fin du film à paris c’est n’importe quoi, j’ose même pas imaginer le mal de crâne avec les grosses lunettes.
Liman semblait pouvoir atteindre avec ce film un niveau d’excellence pour le moins innatendu, mais c’était sans compter sur l’icône Cruise, je n’ai rien de particulier contre lui, mais à son âge il faudrait vraiment qu’il pense à s’acheter une paire de couilles, et pas seulement une qui lui serve à faire les cascades dingos de la franchise MI.
Je vais quand même essayer de revoir le film au moins une fois, histoire de me faire une idée plus nette. Bien sûr ça reste un ton au-dessus de la plupart des blockbusters SF d’été « classiques », mais pour l’instant c’est néanmoins la frustration qui l’emporte sur le plaisir.
(ps : le look des aliens est lui aussi bien foireux…)