Revue de presse : Die Hard belle journée pour mourir

Revue de presse : Die Hard belle journée pour mourir

C’est ce qui s’appelle être pris au pied de la lettre : Die Hard belle journée pour mourir s’est fait littéralement enterrer par la critique des deux côtés de l’Atlantique. Un déchaînement justifié mais qui n’empêchera visiblement pas le film, y compris chez nous, de réaliser des scores suffisants pour déclencher la mise en branle d’un 6e volet.

 

Chez nous, il n’y a bien que Le Parisien et Le Journal du dimanche pour nuancer un brin la critique : “Un divertissement efficace, mais volatil” écrit le JDD (rires), tandis que Le Parisien fait aussi dans la défonce modérée : “Un film d’action explosif donc, mais où les invraisemblances sont tellement nombreuses que cela en devient souvent ridicule”. J’allais oublier le site toutlecine.com, qui ose tout de même un flamboyant : “Ce cinquième volet est efficace et fonctionne plutôt bien. Le réalisateur John Moore nous sert un cocktail à base d’explosions, de tirs et même parfois de rire”. Et puis, en s’enfonçant encore un peu plus dans la foret google, on tombe sur le site de La Nouvelle République du centre où l’on peut lire : “On sait parfaitement ce qu’on vient voir en s’asseyant dans son fauteuil et on n’est pas déçu. Tout est dans la forme et dans le respect de la feuille de route : jeu de massacre de grosses cylindrées, répliques drôles débitées avec flegme en pleine fusillade et l’incontournable : « Yippee ki yay mother fucker ».

Passons à un peu plus sérieux voulez-vous ? CinéObs, dans un article titré “Belle journée pour moisir”, dénonce “Un blockbuster cynique et mou du bulbe qui dénature la saga mythique de Bruce Willis”. L’auteur de l’article, Guillaume Loison, soulève aussi un certain mépris du blockbuster McClanien pour l’autochtone russe : “Pas de foule chahutée ni de badauds bousculés : Willis écrabouille littéralement une tripoté d’automobilistes moscovites (invisibles) au volant de son gros 4X4, traverse des boulevards et des hôtels désertiques Famas à la main. Du coup, le crochet final à Tchernobyl n’entraine aucune rupture”. Pas faux ! Jean-François Rauger, pour Le Monde.fr, déplore “un film d’action devenu un gigantesque dessin animé (…) Dans ce cinquième volet, on devine que, dans la plupart des scènes, les comédiens ont évolué devant des fonds verts, mimant un certain nombre de gestes auxquels des infographistes ont donné un contexte. Plus de vraies voitures et de réels hélicoptères, simplement des images de synthèse greffées à une chorégraphie abstraite minutieusement réglée”.

On traverse l’océan pour un petit tour sur Rotten Tomatoes ? Congratulations, John Moore ! Tu as obtenu un ratio spectaculairement bas de 16% au “Tomatometer” sur un total de 168 critiques. Le Wall Street Journal reprend la thématique de la faucheuse pour sulfater le bouzin : “Pour quiconque se rappelle de la franchise Die Hard à son meilleur, ce film ressemble à une expérience de quasi-mort”. Dana Stevens, sur Slate, y va de sa pelletée de terre sur ce film-cercueil : “Peu de fans de la série disconviendront que ce cinquième opus sclérosé devrait être le dernier”.

Le Hollywood Reporter, lui, continue de ricaner sur l’invincibilité des McClane père et fils : “John Moore a réalisé ces séquences d’une façon qui rend ces incidents tellement exagérés et obligatoirement fatals qu’on ne peut qu’en rire. McClane & fils esquivent des centaines, peut-être des milliers de balles et passent plusieurs fois à travers des baies vitrées géantes avec à peine quelques égratignures et repartent en marchant d’une chute de plusieurs étages”. Enfin, Screenrant résume bien l’étendue des dégats : “A travers un mélange de scénario faible, de personnages encore plus faibles, de dialogues terribles, d’une réalisation spasmodique et confuse ainsi qu’une violence et des cascades outrageusement cartoonesques, le titre de ce film confirme que cette franchise est désormais prête pour la tombe« . Les premiers chiffres de Die Hard belle journée pour mourir au box-office international semblent hélas te contredire, confrère.

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